Jimmy Gressier remercie les instances

Vainqueur surprise du 10 000
mètres des championnats du monde, Jimmy Gressier a évoqué le dopage
qui sévit dans sa discipline. Selon le Français, la situation
s’améliore.
Jimmy Gressier est entré dimanche dans la légende de
l’athlétisme français en devenant le neuvième tricolore sacré
champion du monde en individuel. Le Nordiste a triomphé sur le 10
000 mètres, une divine surprise, car il était loin de compter parmi
les favoris.
« Beaucoup de personnes ont dit que c’était
impossible, a réagi le Français sur le site de la FFA.
Moi, j’y ai toujours cru, même si on passe par des moments où
on se prend des claques. Je me rappelle de Budapest, il y a deux
ans, où j’étais arrivé très fort. Je pensais attaquer à la cloche
et devenir champion du monde et, au final, je termine neuvième.(…)
Aujourd’hui, je suis champion du monde en battant les coureurs
d’Afrique de l’Est. »
Gressier, le premier à battre les Africains depuis plus de 40
ans
Pour situer un peu l’ampleur de la performance, Jimmy Gressier
est, depuis 1984, le premier coureur né en dehors de l’Afrique Ã
triompher sur cette distance dans une compétition planétaire (JO et
Mondiaux). Après son succès, le Français a profité pour glisser un
petit mot au sujet des instances sur un sujet assez sensible.
« On ne va pas se mentir, l’AIU (Athletics Integrity
Unit, l’organisation fondée par World Athletics pour lutter contre
le dopage, ndlr) et le système Adams (les informations de
localisation, ndlr) font un travail monstre pour remettre le niveau
à plat, au lieu d’avoir des extraterrestres intouchables
devant, a-t-il lâché. Je leur dois aussi une partie de ma
victoire. »
Ces dernières années, Jimmy Gressier a souvent critiqué les
athlètes pris par la patrouille. Ce fut encore le cas cet été,
après le contrôle positif de la Kenyane Ruth Chepngetich, première
femme à passer sous les 2h10 sur le marathon. « À chaque
fois c’est la même chose : deux ans, trois ans, voire dix ans
après, on apprend que la personne était dopée, enrageait le
Français via Instagram. Ça fait quand même sacrément mal Ã
l’athlétisme. Je suis vraiment frustré de travailler dur pour, au
final, apprendre année après année qu’il y avait des athlètes en
qui je ne croyais pas devant moi et qui sont tombés pour dopage.
(…) Les tricheurs, ils font les malins jusqu’à ce qu’ils se fassent
prendre. Et quand ce jour arrive, ils disparaissent. »
Pour Jimmy Gressier, le jour de gloire était dimanche.
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