Jepchirchir comme chez elle au Japon, Habz tombe de haut

Il était 7h30 du matin ce dimanche à Tokyo lorsque la plupart
des meilleures marathoniennes du monde se sont élancées (la
championne olympique Sifan Hassan, qui a préféré disputer le
marathon de Sydney, était absente). Et au terme des 42,195km, c’est
Peres Jepchirchir qui a triomphé ! Il y a quatre ans, la Kenyane
alors âgée de 28 ans avait remporté le titre olympique à Sapporo,
au nord du Japon. Le pays du Soleil Levant lui réussit bien,
puisqu’elle a décroché son premier titre mondial dans la capitale,
en l’emportant en 2h24’43.

Celle qui a, depuis son sacre olympique, remporté les marathons
de New York, Boston et deux fois Londres (et fini 15e des JO de
Paris) s’est imposée de justesse, avec deux secondes d’avance, en
accélérant dans les 100 derniers mètres face à l’ancienne
recordwoman du monde et vice-championne olympique 2024,
l’Ethiopienne Tigst Assefa. La surprenante Uruguayenne
Julia Paternain complète le podium, à 2’40 de la gagnante, offrant
à son pays sa première médaille dans des Mondiaux d’athlétisme
!

Habz passe au travers

La matinée tokyoïte a également été consacrée aux séries et
qualifications de trois autres épreuves. A commencer par le 1500m
masculin, où il y a eu deux coups de tonnerre, avec l’élimination
du meilleur performeur mondial de l’année, le Français Azeddine
Habz, et du champion olympique 2021 Jakob Ingebrigtsen. Le
Français de 32 ans, qui faisait partie des chances de médailles
tricolores après être devenu le 6e performeur mondial de l’histoire
sur la discipline, est passé à côté de sa série, terminée à la 7e
place en 3’36″62. Le Norvégien de presque 21 ans, qui
n’avait pas couru en plein air cette saison en raison d’une
blessure au tendon d’Achille n’a pas réussi de miracle, finissant
8e de sa série en 3’37″84. Le meilleur temps de ces séries est
revenu à un autre Norvégien, Narve Nordas, en 3’35″90. Et il y aura
tout de même un Français en finale, puisque Romain Mornet a fini 4e
de sa série en 3’37″19. Le demi-fondeur de 27 ans, natif de La
Roche-sur-Yon, dispute ses premiers Mondiaux, et on le retrouvera
donc lundi à 14h30 (heure française) pour tenter de se qualifier
pour la finale. Le Parisien de 22 Paul Anselmini, 9e de sa série en
3’41″84, n’ira en revanche pas plus loin.

Les qualifications du marteau féminin étaient aussi au menu, et
Rose Loga, qui était la 18e meilleure performeuse mondiale de
l’année, n’a pas passé le cut. La Parisienne de 23 ans a lancé bien
loin de son record personnel (73,17m réussis en février dernier), à
près de 3m (70,44m), et se retrouve la première non-qualifiée pour
la finale. Il lui a manqué 26cm pour finir parmi les douze
qualifiées. Aucun problème en revanche pour la championne olympique
canadienne Camryn Rogers, qui a envoyé son marteau à 77,52m alors
que 74m étaient requis, soit le meilleur lancer de ces
qualifications.