Jegat: “C’était un enfer !”

Quatre jours après avoir été élu coureur le plus combatif de la
deuxième semaine de ce Tour de France 2025, Jordan Jegat (26 ans) a
encore fait forte impression, jeudi en terminant deuxième Français
et 20e de l’étape au sommet du col de la Loze. Deuxième Tricolore
le mieux classé, le jeune grimpeur de l’équipe Total Energies l’est
également toujours au classement général, même si Ben O’Connor, le
vainqueur du jour de retour dans le Top 10, l’a éjecté des dix
premiers.

Pourtant, le Breton a probablement vécu lors de cette 18e étape
l’un de ses jours les plus compliqués depuis son arrivée dans le
peloton professionnel. Jegat, qui regrettait après-coup d’avoir
fait partie des premiers attaquants (« j’ai essayé de prendre
l’échappée à contre-temps et après, j’ai subi toute la
journée »), a limité la casse. Cela ne l’a pas empêché de
vivre un calvaire. Au point de redouter la suite et cette étape de
vendredi, aux allures d’épouvantail là aussi.

Jegat : « Au pied du col,
j’étais déjà mort »

« C’était un enfer. Je me suis peut-être surestimé en
voulant prendre l’échappée dans le premier col. Après je l’ai payé,
je m’en suis jamais remis. C’était à fond toute la journée, je
finis complètement vidé, sans énergie donc ça va être
compliqué », analysait le 11e du classement général de
nouveau, néanmoins très fier de s’en être si bien sorti à
l’arrivée. Surtout au regard de sa souffrance, terrible à
l’entendre, dans le final.

« J’arrive quand même avec le groupe maillot jaune au pied
du col de la Loze, donc c’est quand même pas mal (…) C’était une
longue montée. Au pied du col, j’étais déjà mort. Alors quand j’ai
vu marqué « 25 kilomètres », je me suis dit que ça allait
être très très long. Cela a été une bataille contre moi-même toute
la montée ». Vendredi, ne cherchez pas Jegat à l’avant.
« Demain, je vais rester dans les roues, je n’attaquerai pas,
je suis traumatisé (rires) ».