22 December 2025 19:42

Jean Laudet, le doyen des champions olympiques, n’est plus

Doyen des champions olympiques
français, sacré en canoë en ligne lors des Jeux d’été de 1952, Jean
Laudet est décédé ce samedi à l’âge de 95 ans.

Le sport français perd à nouveau un de ses glorieux
anciens.
Alors que Charles Coste nous a quittés en octobre
dernier à 101 ans, il en est de même pour celui qui lui a succédé
comme doyen des champions olympiques français. Seul médaillé d’or
pour la France à l’occasion des Jeux d’été organisés à Helsinki en
1952, Jean Laudet « s’est éteint le samedi 20 décembre 2025
à Nevers, la ville qui l’avait vu naître »
, a annoncé la
Fédération Française de canoë-kayak (FFCK) dans un communiqué
publié ce lundi. En effet, le Neversois avait dominé l’épreuve du
10 000 mètres en canoë en ligne biplace avec son compère Georges
Turlier à l’occasion des épreuves organisées en Finlande.

Présenté par la fédération comme ayant « pratiqué la natation,
l’athlétisme et surtout le rugby », lui qui avait comme rêve de
jouer demi d’ouverture ou arrière à l’USON, Jean Laudet
s’est pris de passion pour le canoë à l’âge de seize ans par « le
plaisir de glisser sur l’eau au sein du canoë club de Nevers
».
S’il a eu un timbre à son effigie dans les mois ayant
suivi son titre olympique, sa performance a été reconnue sur le
tard, étant fait chevalier de la Légion d’honneur en 2022. «
Jean Laudet était un homme d’une grande élégance,
toujours plein d’une énergie communicative et regardant l’avenir
conscient d’avoir vécu ‘une belle vie’ », ajoute la FFCK dans son
communiqué.

Un passionné de golf

S’il a ensuite pu exprimer sa passion pour le golf, ayant fait
une carrière de dirigeant dans la discipline, le natif de
Nevers a laissé derrière lui le sport de haut niveau à son retour
d’Helsinki
pour embrasser une carrière d’antiquaire à
Pougues-les-Eaux jusqu’à la fin de l’année 1990, date de son départ
à la retraite. Interrogé en 2016 pour un livre retraçant les
exploits des sportifs originaires de Bourgogne, Jean Laudet
admet être allé aux Jeux d’été avec Georges Turlier « très
décontractés, sans aucune pression ».
« Nous étions jeunes
et nous ne nous posions pas la question de savoir si nous allions
finir premiers ou derniers, avait-il ajouté. J’imagine que pour les
sportifs d’aujourd’hui, c’est autre chose. »

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