Jean-François Domergue, hommage et émotion

Champion d’Europe à ses côtés en
1984 et présent lors de sa première saison à Bordeaux,
Jean-François Domergue est revenu sur son entente avec Bernard
Lacombe, disparu en juin dernier.
Né à Bordeaux, formé aux Girondins, où il est arrivé à seulement
huit ans, Jean-François Domergue n’a pourtant pas connu les années
fastes du club au scapulaire. Alors que débarque Marius Trésor,
l’ancien défenseur a en effet quitté la Gironde en 1980 pour
rejoindre Lille, puis Lyon, Toulouse, Marseille et enfin Caen, où
il terminera sa riche carrière.
Celui qui allait devenir champion d’Europe avec les Bleus en
marquant notamment un incroyable doublé en demi-finale face au
Portugal n’a donc évolué qu’un an aux côtés de Bernard Lacombe,
débarqué à Bordeaux à l’été 1979. Il n’en garde pas moins des
souvenirs particulièrement forts et son décès, en juin dernier, l’a
évidemment ébranlé.
« Bernard nous manque beaucoup…, a-t-il ainsi
confié dans Le podcast des Légendes. Il nous a marqués… Quand
je suis arrivé à Bordeaux, j’ai vécu avec lui un an, et c’était
remarquable. Il avait vu mon pied gauche, que je pouvais centrer
instantanément entre le point de pénalty et les six
mètres… »
« C’était un mec fabuleux »
« Après un entrainement, il me dit ‘écoute, tu vas
centrer, je vais te montrer où je suis, et où je veux avoir le
ballon’. On a fait tout un travail comme ça, a-t-il
expliqué. Lui, il partait au deuxième poteau, il freinait, et
il repiquait au premier… A force d’avoir répété ça aux
entrainements, c’était phénoménal. On se trouvait les yeux fermés.
Je le voyais partir au second poteau, et il repiquait au premier,
et c’était but… »
« C’était un mec fabuleux, a-t-il encore
poursuivi. Quand il est arrivé à Bordeaux, on est allés le voir
le premier jour à l’hôtel. Il était dehors, il nous attendait. J’ai
été surpris de voir quelqu’un d’aussi jovial, heureux. Il avait
l’air heureux, il revivait… Son épisode à Saint-Etienne n’avait pas
été très heureux. Mais à Bordeaux, il a retrouvé la vie, la joie,
la gaieté. C’était quelqu’un d’humain, mais à un niveau
exceptionnel. C’était exceptionnel. Un gros chambreur aussi.
C’était un mec fabuleux, fabuleux. C’était unanime. »


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