« Je suis la madame Michu du gouvernement »

Catherine Vautrin cite souvent cette pensée attribuée à Paul Éluard. « Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous. » C’est peu dire que celui de la France, et a fortiori du gouvernement, avec la fin de vie, figure pour l’heure dans la catégorie des rendez-vous manqués ou du moins contrariés. Le processus, initié depuis la prise de position d’Emmanuel Macron en 2017, s’apparente à un long chemin de croix.
Convention citoyenne puis inscription tardive à l’agenda, examen parlementaire interrompu par la dissolution deux jours avant le vote, projet de loi abandonné puis scindé en deux propositions de loi examinées depuis le 12 mai à l’Assemblée, pour aboutir peut-être à un référendum selon l’option relancée par le président sur TF1… Un cheminement chaotique. Et pourtant, quand elle reçoit Le Point, la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles – un intitulé à rallonge et un portefeuille XXL qui lui valent la cinquième position dans l’ordre protocolaire du gouvernement – affiche un flegme olympien.
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Au Parlement, il y a ceux qui érigent la fin de vie en trophée progressiste, et ceux qui la conçoivent comme un tabou absolu. Il fallait donc une solide personnalité et un tempérament calme pour porter politiquement ce dossier aussi sensible, défendre une ligne d’équilibre et se tenir au centre du jeu entre les partisans de l’euthanasie et leurs opposants. Et une fidèl […] Lire la suite
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