Jacquelin et Perrot racontent leur sprint final au Grand-Bornand

Si Johan-Olav Botn a remporté sans trembler la poursuite du
Grand-Bornand, la lutte a fait rage derrière le Norvégien pour les
places sur le podium. Emilien Jacquelin et Johannes Dale-Skjevdal
ont doublé Eric Perrot dans le dernier virage pour finir deuxième
et troisième après un sprint endiablé. Au micro de La Chaîne
L’Equipe, Emilien Jacquelin (30 ans) s’est souvenu de ses
cours de cyclisme.

« Il y avait un espace à droite. J’ai essayé de ne pas faire
tomber Eric. Je suis content que mes cours de vélo m’ont servi
aujourd’hui. C’est ce que Pogi (Pogacar) aurait aimé faire
face à Ganna et Ven der Poel sur le dernier Milan – San Remo
(sourires). Au tout début de la descente, j’ai perdu un
mètre ou deux, et je me suis dit « je sais comment je vais les
avoir, je vais le faire en mode malin, comme en vélo ». Sprint
décollé, tu laisses deux mètres, tu prends la vitesse en plus qui
fait que les autres ne peuvent pas prendre les skis, tout
simplement. Merci à l’école de cyclisme ! »

Perrot : « J’ai été un peu
trop gentil dans cette bosse »

Un peu plus tard, Eric Perrot (24 ans) a reconnu qu’il avait été
trop gentil avec son compatriote : « De base, je comptais serrer à
droite pour ne pas laisser passer. Et quand je commence à serrer,
je vois que c’est Emilien et j’ai un petit sentiment mitigé car
j’ai envie d’envoyer la personne qui me double à droite dans la
barrière, ce que j’ai techniquement le droit de faire de façon
cordiale, c’est-à-dire en le faisant avant qu’il passe. Et
en même temps, que je vois que c’est Emilien, je n’ai pas envie de
faire ça. Je ne suis pas entrain de dire qu’Emilien
n’était pas meilleur que moi aujourd’hui. Il était meilleur que moi
aujourd’hui. Mais j’ai été un peu trop gentil dans cette bosse. »
La mass-start de dimanche sera peut-être l’occasion de prendre sa
revanche…