Israël intercepte le voilier humanitaire «Madleen», Macron appelle au retour des ressortissants français

Dans la nuit du 8 au 9 juin, la marine israélienne a intercepté et arraisonné dans les eaux internationales le voilier « Madleen », qui transportait 12 militants pro-palestiniens, dont Greta Thunberg et l’eurodéputée française Rima Hassan. Parti d’Italie le 1er juin, le navire tentait de rallier Gaza pour dénoncer le blocus israélien. Il a été dérouté vers le port israélien d’Ashdod. L’opération, menée « sans violence » selon Israël, a provoqué de vives réactions sur la scène politique internationale.

Le navire a été intercepté rapidement après plusieurs avertissements lancés par la marine israélienne par radio et mégaphone. Le « Madleen » se trouvait alors à environ 200 kilomètres au large de Gaza, dans les eaux internationales, affirme la coalition Flottille de la liberté, qui qualifie l’arraisonnement d’illégal. Il avait quitté l’Italie le 1er juin avec à son bord douze militants d’origine française, suédoise, turque, allemande, espagnole, brésilienne et néerlandaise, venus protester contre le blocus imposé sur la bande de Gaza depuis 2007.

Selon la flottille, certains passagers ont été contraints de remettre leurs téléphones portables à l’armée israélienne, tandis que d’autres les ont jetés à la mer avant l’abordage.

L’organisation de la mission dénonce un arraisonnement dans les eaux internationales. Une arrestation illégale, selon l’équipage, mais aussi la Turquie. Explications de Julia Grignon, spécialiste en droit des conflits armés et professeure en droit international humanitaire à l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM) :

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