“Il y a trop d’étrangers”, l’énorme craquage de Sébastien Chabal

Une semaine après sa défaite contre l’Afrique du Sud pour son
premier match des tests de novembre, le XV de France espère se
relancer face aux Fidji, samedi, à Bordeaux. Les joueurs du
Pacifique, battus par l’Angleterre    (38-18) le
week-end dernier, réussissent le plus souvent très bien aux Bleus
comme en témoignent les deux dernières confrontations entre les
deux équipes en 2020 à Vannes (28-0) ou il y a deux ans à Nantes
(34-17).

Le 24 novembre 2018, le XV de France avait néanmoins connu l’une
des pires défaites de son histoire face aux Fidji. Une semaine
après une victoire encourageante face à l’Argentine, les hommes de
Jacques Brunel s’étaient inclinés au Stade de France face aux
Flying Fijians (14-21), concédant là leur huitième défaite en
seulement 11 matches en 2018.

Si les Français menaient miraculeusement à la pause (14-12)
grâce à un doublé de leur capitaine Guilhem Guirado, ils allaient
toucher le fond en deuxième période en n’inscrivant pas le moindre
point. « Je suis très énervé. On a manqué de respect au
maillot bleu. Je vous ai menti parce qu’on s’est menti entre
nous. Je suis très remonté car aucun joueur n’a fait son boulot ce
soir…», lâcha le talonneur après le match. « On ne s’est pas
respecté. Et on n’a pas respecté nos adversaires. Le score est même
flatteur pour nous… », embraye Louis Picamoles,
ajoutant : « cette honte, il va falloir l’assumer.
»

Les commentaires sont évidemment à l’avenant, cette défaite du
XV de France lui valant des « Naufrage », «
Humiliation », « Honte » dans la presse
française. Les analystes s’en donnent à cœur joie et parmi eux,
Sébastien Chabal tire un retentissant coup de gueule sur le plateau
du Canal Rugby Club.

« Les anciens nous mettaient des fourchettes, ils nous
tordaient les parties génitales »

« Ce qui est navrant, c’est que nous attendons de vivre
des désillusions comme celle contre les Fidji ou celle d’il y a un
an contre le Japon pour commencer à réfléchir et se dire qu’on va
très très mal. Non, ça fait 10 ans que l’on va mal ! Cela fait 10
ans que notre rugby dépérit et ça fait dix ans que l’on dit qu’il y
a trop d’étrangers dans notre championnat », assène-t-il
au moment de revenir sur le revers des Bleus.

« Quand je vois que Raka va être sélectionnable pour
l’équipe de France… je me dis que c’est bien car ce mec qui arrive
du bout du monde s’intègre parfaitement. Mais j’espère qu’on ne va
pas le prendre alors que ce serait sûrement notre meilleur joueur
sur le terrain. Il y a trop d’étrangers dans notre
championnat », insiste-t-il, s’en prenant également aux
Bleus de Jacques Brunel : « J’ai l’impression qu’avant, il
y avait plus d’âme et plus de cœur. Il y avait une vraie
transmission avant ! Quand on arrivait sur le terrain, putain il
fallait se les peler ! Les anciens nous mettaient des fourchettes,
ils nous tordaient les parties génitales. Mais c’était pour nous
former ! Les joueurs n’ont plus de caractère ! On prend des essais
et personne ne se rebelle ! Il y a la rébellion de Mathieu
Bastareaud à la fin, mais putain ! Ce n’est pas à la fin qu’il faut
la faire. Les quinze joueurs se regardent sur le terrain.
Mettez-vous des tartes et réagissez ! »