Il quitte l’échappée pour déféquer, épisode insolite sur le Tour

Pris d’une envie pressante en
pleine échappée, Michael Woods a dû faire une halte express dans un
camping-car. Un moment pour le moins insolite vécu lors de la 10e
étape du Tour de France.
La course n’épargne pas les urgences. Michael Woods en a fait
l’amère expérience
lors de la 10e étape du Tour de France, entre Ennezat
et Le Mont-Dore. En pleine échappée, le Canadien d’Israel Premier
Tech a été pris d’une envie irrépressible de déféquer. Et a dû
improviser une pause très personnelle.
« Faire caca sur le bord de la route, au Tour de
France, c’est tout simplement impossible », écrit Woods
sur son blog. « Il y a trop de monde. Même s’arrêter pour
faire pipi est déjà assez difficile. Alors, alors que je commençais
à me demander : ‘Est-ce que je vais me faire caca dessus ?’, j’ai
eu une révélation formidable : ‘Les camping-cars ont des toilettes
!’ Et le Tour en compte plus que le Burning Man. »
« Toilettes, toilettes, toilettes ! »
Woods repère alors un camping-car et crie à son occupant :
« Toilettes, toilettes, toilettes ! » Le coureur
est accueilli par un spectateur, qu’il remercie avec humour, non
sans s’excuser : « Au pauvre homme, très gentil et
abasourdi, qui m’a ouvert la porte de son camping-car, je tiens
d’abord à vous remercier, mais aussi à m’excuser abondamment pour
l’état dans lequel j’ai laissé votre salle de bain. Disons
simplement que 120 g de glucides par heure pendant quatre heures
consécutives ne donnent pas de bons résultats. »
Le temps de se soulager, le peloton a filé. Woods remonte sur
son vélo, un peu perdu. « Je suis resté dans le
camping-car plus longtemps que je ne veux bien
l’admettre », confie-t-il. « Quand un groupe m’a
rattrapé, j’ai dit à Julian Alaphilippe : ‘Je ne sais plus si je
suis encore devant ou déjà derrière le peloton’. On a rigolé, puis
on a parlé de la facilité des courses avant. »
Au-delà de cette scène cocasse, le Canadien, vainqueur d’une
étape en 2023, soulève un point de fond : la transformation de
l’alimentation dans le peloton. D’un régime modéré, il est passé Ã
une surcharge de glucides « difficile Ã
digérer ». Et parfois, même les jambes doivent attendre
l’estomac.
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