“Il avait deux Zidane dans chaque jambe !”, scandale dénoncé chez France 98

Vingt-sept ans après le sacre de
l’équipe de France à la Coupe du monde 1998, un ancien Bleu balance
ses vérités.
Les semaines qui ont précédé la Coupe du monde 1998 ont été très
compliquées à vivre pour Aimé Jacquet. Alors qu’il devait composer
une liste de vingt-deux joueurs, le sélectionneur de l’équipe de
France en a d’abord retenu vingt-huit, avant d’en renvoyer six
chez eux. Un véritable traumatisme pour la plupart des
« bannis », Nicolas Anelka, Ibrahim Ba, Martin Djetou,
Pierre Laigle, Sabri Lamouchi et Lionel Letizi.
Mais bien avant cela, l’entraîneur tricolore avait déjà dû
trancher dans le vif en effectuant des choix forts. Pour l’Euro
1996, il n’avait ainsi pas appelé Éric Cantona et David Ginola,
pourtant adulés en Premier League. Si « Canto » n’avait,
deux ans plus tard, aucune chance d’être retenu, « Gino »
aurait pu, lui, prétendre à disputer le Mondial en France.
« Il avait deux Zidane dans chaque
jambe ! », affirme Jérôme Rothen sur RMC.
Pourquoi Aimé Jacquet s’est-il alors passé de l’ancienne star de
Tottenham ? « Gino, en termes de qualités, il aurait dû
faire la Coupe du monde avec nous en 1998. Il était incroyable en
Angleterre, estime Emmanuel Petit. Mais parfois, tu ne
prends pas les meilleurs joueurs à chaque poste, tu fais le puzzle
qui va le mieux fonctionner parce que tu sais que tu vas vivre
pendant des semaines reclus, en vase clos. »
« Il aurait dû faire la Coupe du monde avec nous en
1998 »
Selon lui, « la personnalité des uns et des autres doit
être une force et pas un handicap » dans un contexte
comme une Coupe du monde. Mais l’ancien milieu de terrain des Bleus
laisse aussi entendre que certains cadres de l’équipe de France,
dont l’actuel sélectionneur Didier Deschamps, ont pu jouer un rôle
déterminant dans le sort réservé à l’ancien Parisien.
« J’ai entendu des rumeurs », glisse ainsi
l’ex-Gunner.
« On a souvent fantasmé le rôle de Didier à bien des
égards, même encore aujourd’hui en tant que sélectionneur. On lui
prêt un pouvoir incroyable dans des dimensions incroyables. Comme
s’il faisait la pluie et le beau temps à la fédération française de
football, comme s’il était destiné à devenir le futur ministre des
Sports. Il a ce côté extrêmement politique », explique
Emmanuel Petit, qui évoque l’existence de discussions en petit
comité.
« Moi, je n’ai jamais été invité dans les réunions
privées parce que les gens savaient très bien qu’avec moi, ça ne
passerait pas ces choses-là . Mais je sais que Canto et Didier n’ont
jamais été des grands amis… », confirme-t-il. David
Ginola, le mal-aimé du football français après le terrible
France-Bulgarie de 1993, a donc peut-être également payé au prix
fort ses relations distantes avec le noyau dur de la bande d’Aimé
Jacquet.
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