Hugo Lloris, le cinglant déclassement

Capitaine des Bleus à 121
reprises, Hugo Lloris portait le brassard lors du Mondial 2018 qui
a vu l’équipe de France décrocher sa deuxième étoile. Et
pourtant…
Joueur le plus capé de l’histoire de l’équipe de
France, du haut de ses 145 sélections, Hugo Lloris est
également le capitaine le plus assidu chez les Bleus, avec pas
moins de 121 brassards à son crédit. Toujours très neutre dans le
discours face à la presse, l’ancien portier international – qui
finit aujourd’hui sa carrière du côté de Los Angeles – avait une
certaine autorité dans le vestiaire néanmoins. Non sans quelques
relais à poigne.
Sa doublure de prédilection, Steve Mandanda, était de ces voix
qui portent. Et à l’heure où les hommages se multiplient pour
saluer un gardien qui à 40 ans vient de décider de raccrocher les
gants, d’aucuns n’hésitent pas à révéler que l’iconique Olympien
était un vrai patron dans l’intimité de l’équipe de France.
Ce jeudi soir sur les ondes de RMC, l’entraîneur des gardiens
Nicolas Dehon, qui l’a longtemps accompagné dans son cursus,
présente les choses ainsi: « C’est Hugo Lloris qui jouait,
mais dans le vestiaire, c’est Steve Mandanda qui était le numéro
un. Il était important, il amenait quelque chose par son aura, par
des détails… La Coupe du monde 2018, on la gagne aussi grâce Ã
lui ! »
« Un regret » pour Mandanda
Parti avec une longueur d’avance sur Hugo Lloris dans la cage
tricolore, Steve Mandanda – 35 capes endossées tout de même – n’a
pas su préserver son rang de numéro un aux yeux de Didier
Deschamps. « Oui c’est un regret, mais comment l’expliquer
? Peut-être la pression de défendre un pays. Il a aussi eu la
chance ou la malchance d’avoir Hugo Lloris juste après
lui », admet Nicolas Dehon.
Dans un entretien accordé à L’Equipe, mercredi, le néo-retraité
se voulait on ne peut plus lucide sur la question. « Même
si j’ai mal vécu de perdre cette place de numéro un, je m’en suis
plus voulu à moi-même. La facilité, ç’aurait été d’accuser les
médias, le coach. Non, non, le coach Domenech m’a mis numéro un. Je
n’ai pas eu les épaules à ce moment-là pour assumer ce
statut… »
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