Haïti

Haïti: Securite, Démocratie, Justice et les nouvelles réunions de Jonathan Powell à la recherche d’un consensus troublant




Haïti: Securite, Démocratie, Justice et les nouvelles réunions de Jonathan Powell à la recherche d’un consensus troublant

Par Ambassadeur Stanley Lucas*

Vingt mois après le coup d’état sanglant du 7 Juillet 2021, ceux qui depuis 2018 sont la source de la violence des gangs et qui ont assassiné le Président Jovenel Moïse voudraient continuer à se maintenir à la tête de l’état haïtien de deux manières. La gestion de la population à travers la violence des gangs et la répression économique de la vie chère qui permet aux oligarques détenant les monopoles commerciaux de s’enrichir. Et, à travers des accords politiques en dehors de la constitution et sans la participation du peuple.

Cette nouvelle forme de totalitarisme et d’autocratie est encouragée par une petite élite globaliste blanche corrompue qui a aussi contribué à l’assassinat du Président Jovenel Moïse. Cette élite globaliste veut piller les richesses du sous-sol haïtien. Elle représente à travers le monde une nouvelle menace pour le fondement des états démocratiques. Elle est le deep state, l’état dans l’état. Dans l’ombre, elle dirigent l’état capturé à la place des autorités élues par le peuple. Toute résistance à ses intérêts peut-être dangereuse. C’est rare que ses intérêts correspondent aux intérêts nationaux.

Cette nouvelle forme de coup d’état se résume ainsi, réunions dans un hôtel de Petion Ville de politiciens de salon sponsorisés par des oligarques haïtiens corrompus, avec des complicités internationales, élaborent un document de six pages en dehors de la constitution et sans mandat et représentation populaire pour se maintenir au pouvoir.

En vingt mois, ces putschistes ont publié dans le journal officiel le Moniteur deux documents du genre. L’accord du 11 septembre 2021 après l’assassinat du président qui leur a permis de séparer les postes du pouvoir exécutif et de gangsteriser la justice haïtienne. Cet accord inconstitutionnel qui écartait le peuple haïtien des décisions politiques s’est vite dégonflé. Ses représentants faisaient face à une révolte populaire en gestation.



A l’instigation de Helen Lalime la représentante de la BINUH en Haïti, pour sauver ce système corrompu jusqu’aux os, elle initia deux mouvements. La promotion d’une intervention militaire en Haïti via le conseil de sécurité en Juillet 2022. Après l’échec de cette initiative, elle essaya à l’OEA, avec le Canada, puis la Caricom. Face au refus de cette intervention militaire étrangère par le peuple haïtien, un plan macabre fut élaboré avec les oligarques et leurs laquais politiques pour augmenter la violence des gangs dans les quartiers populaires pour changer l’opinion publique. Rappelons que c’est Helen Lalime qui avait déclaré en 2019 que le regroupement des gangs diminuait la criminalité.

Parallèlement elle fomenta un rapprochement entre les putschistes du 11 septembre et un groupe de politiciens proches des oligarques du groupe de bourdon regroupés dans un accord pour la mise en place d’un Haut Conseil de Transition (HCT) toujours avec des politiciens de salon sans représentation populaire. Pour faciliter la signature de ce rapprochement entre Ariel Henry, Édouard Baussan, Mirlande Manigat, Laurent St Cyr et consorts à travers du l’accord 21 décembre 2022, un mois avant Eric Jean Baptiste le leader du parti politique RDNP, qui refusait de signer a été assassiné le 28 Octobre. Depuis c’est le silence total sur ce crime odieux. Après cet assassinat l’accord a été signé et le HCT fut installé.

Leur espoir était que ce nouveau “accord” avec HCT allait apporter de l’oxygène aux putschistes pour quelques mois. Six semaines après les contradictions émergent, la grogne populaire se fait sentir et les agents locaux des élites globalistes corrompus ont peur.

Pour faire face à la montée de la colère du peuple et forcer une occupation militaire étrangère avec une propagande locale et internationale bien organisée, Ariel Henry, Dimitri Vorbe, Edouard Baussan, Reginald Boulos, Jean Marie Vorbe, Dimitri Vorbe, Pasha Vorbe, André Michel, Nènèl Cassy, Ricard Pierre, Antonio Cheramy et consorts ont augmenté la violence des gangs dans certains quartiers populaires de la capitale comme solino, canaaan ect. Rappelons que depuis le 9 Juillet 2021 la justice haïtienne a impliqué plusieurs d’entre eux dans l’assassinat du Président Jovenel Moïse.



Parallèlement un complot international est en cours avec le Canada, les Bahamas, la Jamaïque, Trinidad et Tobago pour une intervention militaire. La perception populaire en Haïti est que des politiciens corrompus de certains pays ont pour objectif réel le vol des ressources énergétiques et minérales dans le sous-sol haïtien. Ceci est dû au refus de renforcer les capacités de sécurité de l’état haïtien en comparaison à ce qui se fait en Ukraine. Dans ce contexte, le racisme de certains éléments de la communauté internationale est même évoqué.

Depuis plusieurs mois un haut responsable de l’armée d’Haiti avait publiquement déclaré que si l’institution obtenait quatre hélicoptères de combat, dix chars d’assauts et des armes, elle pouvait détruire les gangs en quatre mois et rétablir la sécurité.

Depuis vingt mois les élites globalistes corrompues bloquent les efforts pour fournir les équipements et armes nécessaires à l’armée et la police d’Haiti pour détruire les gangs. Ceci représenterait un handicap pour leur plan de pillage d’Haiti. Avec le renforcement de l’armée et la police, l’état haïtien aurait un contrôle effectif du territoire national qui gênerait leur plan de pillage du sous-sol.

Ayant peur d’un soulèvement populaire à l’horizon, Ariel et ces assassins responsables de la violence des gangs depuis cinq ans et de l’assassinat du Président Jovenel Moïse étaient réunis à l’hôtel Montana le 5 Mars 2023 recherchant de nouveaux alliés capables de leur apporter un peu d’oxygène pour ralentir la révolte populaire qui est déjà en marche. Il semblerait que le britannique Jonathan Powell est celui qui les assiste.

Ces corrompus autour de cette table ne représentent pas la grande majorité de l’électorat Haïtien. Ariel Henry, Line Balthazar représentants Michel Martelly, 7% de l’électorat, Joel alias Pasha Vorbe, représentant lavalas et Aristide, 4% de l’électorat, Mirlande Manigat et Laurent St Cyr représentants Edouard Baussan, 0.2% de l’électorat, Magalie Comeau et Andre Michel defendants leurs intérêts propres et quelques alliés du SDP, 0.2% de l’électorat, Edgard Leblanc représentant un groupe de 8 partis politiques qui sont 1.4% de l’électorat. Ce dernier, Leblanc, n’est pas associé aux gangs et crimes commis. Ces accords forcés vides de contenu vont accélérer la confrontation entre le peuple et les putschistes.

Nombreux sont les démocrates en Haïti et dans la diaspora qui se demandent comment la communauté internationale, formée en grande partie d’états dits démocratiques et particulièrement les États Unis à travers la politique globale du Président Joe Biden pour lutter contre le totalitarisme et l’autocratie ont pu s’associer à ce qui se fait en Haïti actuellement avec des assassins au lieu de mettre en branle un processus de retour à la sécurité et la démocratie, la nomination du Tribunal pénal international comme ce fut le cas après l’assassinat du Premier Ministre du Liban Rafiq Hariri afin de donner justice au peuple haïtien, au défunt Jovenel Moïse et à sa famille?



L’état haïtien avait déposé deux requêtes aux Nations Unies à travers des correspondances à Antonio Gutteres les 19 Juillet et 3 Août 2021 sollicitant la nomination de ce tribunal. Une lettre similaire avait aussi été adressée à la Caricom le 4 Août de la même année. Madame Martine Moïse, ex-Première Dame de la république d’Haiti qui avait reçu plusieurs balles au moment de l’assassinat, depuis plusieurs mois, dans la campagne qu’elle mène pour la justice à plusieurs fois dans ces interventions sollicitée la mise en place de ce Tribunal. Vingt mois après, aucun mouvement en ce sens au niveau de l’ONU. La population d’Haiti et sa diaspora se demandent pourquoi? Sommes-nous en train d’observer une nouvelle tentative d’appliquer le plan présenté depuis 2010 par certains étrangers pour mettre Haïti sous tutelle avec un gouverneur blanc? Le peuple haïtien était contre ce plan à l’époque et continue de l’opposer en 2023?

La solution à cette crise est de trouver un nouveau premier ministre conformément à l’article 149 de la constitution. Ce nouveau premier ministre et les membres du cabinet ministériel ne devront avoir aucun lien avec les gangs, les oligarques corrompus et criminels et les assassins du président. Le mandat de ce gouvernement serait de rétablir la sécurité dans un délai ne dépassant pas quatre mois, nettoyer la corruption avancée du pouvoir judiciaire à travers les révocations des nominations récentes illégales et inconstitutionnelles, retourner le pays à l’ordre constitutionnel à travers le référendum, les élections législatives et présidentielles dans un délai ne dépassant pas douze mois.

* Ambassadeur Stanley Lucas était le Conseiller Spécial du Président Jovenel Moises. Voir ces articles en anglais sur le plan de 2010: https://www.opednews.com/author/author35816.html?sid=35816

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