Hadjar a le soutien de Prost

Ce sont deux générations de pilotes français qui se sont
croisées à Abu Dhabi. En marge de la dernière manche de la
saison 2025 de Formule 1, Isack Hadjar a pu s’entretenir avec Alain
Prost. Un échange capté par Canal+ pour la série « Team
Hadjar ». Plus tôt cette saison, le Parisien lui a rendu un
hommage appuyé en portant un casque s’inspirant de ses couleurs
durant le Grand Prix du Mexique. A l’occasion de cette
rencontre dans le paddock du Yas Marina Circuit, l’ancien quadruple
champion du monde s’est confié avec franchise au sujet de celui qui
vient de boucler sa première saison dans la catégorie-reine. «
Il a une personnalité qui est quand même très affirmée et
donc il n’a pas besoin de ressembler spécialement à
quelqu’un », a affirmé celui qui est toujours surnommé «
le Professeur ».

S’il concède qu’un tel tempérament « peut ne pas plaire à tout
le monde », Alain Prost assure que « c’est quand même
vachement intéressant de voir comme il agit et surtout les
performances qui viennent derrière ». En 2026, Isack
Hadjar va s’attaquer à ce qui est sans doute le plus grand défi
actuel pour un pilote de Formule : devenir le coéquipier de Max
Verstappen chez Red Bull Racing. Ayant eu une collaboration loin
d’être évidente avec Ayrton Senna durant sa propre carrière,
Alain Prost a assuré être prêt à partager son
expérience avec celui qui a signé son premier podium en F1
cette saison aux Pays-Bas avec la modeste Racing Bulls. Un pilote
qui a vu Helmut Marko lui donner le surnom de « petit Prost ».

Prost évoque « de petits conseils
» pour Hadjar

« J’en parlais avec ton père, si tu as besoin de petits
conseils, a tout d’abord confié l’ancien pilote français.
Je ne te donnerai jamais de conseil sur les réglages de la
voiture, mais par contre, sur la gestion de ce que moi j’ai connu,
avec grand plaisir. Je le fais pour toi parce que je
t’aime bien. » Une transmission qui n’était pas attendue de prime
abord, Alain Prost ayant confié plus tôt lors de cet échange
n’avoir eu « pas très envie qu’un Français soit champion du
monde tout de suite » après son départ à la retraite en
1993. Et ce avant d’ajouter que « 30 ans après, ça serait
un plaisir immense ». Isack Hadjar sait ce qu’il lui reste
à faire.