Grande annonce avant France-Afrique du Sud

Pour débuter sa série de test-matches du mois de novembre, le XV
de France s’attaque à ce qui se fait de mieux. C’est bien l’Afrique
du Sud, n°1 du classement World Rugby, qui va débarquer samedi au
Stade de France, pour une revanche du quart de finale crève-cœur du
Mondial 2023.

Même s’ils ont perdu deux matches cet été lors du Rugby
Championship, les Springboks ont tout de même conservé leur titre
aux dépens de la Nouvelle-Zélande, et ils restent la référence
internationale. Les champions du monde n’ont d’ailleurs pas fait de
détail, samedi, au moment d’affronter le Japon (61-7) à Wembley
pour lancer sa tourner dans l’hémisphère nord.

Toujours aussi effrayants avec leur paquet d’avant, les Boks ont
ajouté une nouvelle corde à leur arc avec un profil de joueur
qu’ils n’avaient pas vraiment. Un demi d’ouverture capable de faire
des différences individuelles ballon en main. Il s’appelle Sacha
Feinberg-Mngomezulu, il a 23 ans, et il a subjugué l’expérimenté
Eddie Jones avec ses deux essais en première période.

« Je suis impressionné par sa vitesse
de jambes, il a des pieds très rapides, et c’est un grand gaillard
pour un numéro 10,
a confié le technicien anglais. Il
a un excellent jeu de défense, donc il suffit de lui laisser une
petite opportunité et il est parti. Il représente une menace
différente pour l’Afrique du Sud. »

« Ils ont toujours eu une menace
aérienne, mais maintenant ils ont une menace au sol s’ils reçoivent
une balle rapide. Nous l’avons laissé passer une seule fois, et il
nous l’a fait payer, ajoute Eddie
Jones. S’il continue à développer son
jeu, à apprendre quand jouer vite et quand jouer lentement, il va
devenir un joueur exceptionnel. »

Les Springbok « bien lotis » à l’ouverture

Interrogé sur sa nouvelle pépite, Rassie Erasmus a préféré
parler du travail d’équipe effectué autour de ce joueur.
« Il ne faut pas oublier qu’il est avec nous depuis 2022,
lors de notre tournée en Irlande où il jouait pour l’équipe
d’Afrique du Sud A’ contre le Munster et Bristol. Il est issu de
notre système de développement des joueurs (EPD) », a
rappelé le boss du rugby sud-africain.

« Tout le monde parle d’une progression fulgurante,
mais il a travaillé avec tous les entraîneurs à chaque étape de son
développement et s’est entraîné avec nous pendant toute la tournée
de fin d’année. Il travaille également avec Manie Libbok, Handre
Pollard, Mzwandile Stick et Tony Brown. Nous savons qu’il a un
grand talent et, face à des matchs de plus en plus difficiles –
comme ce soir, sous la pluie, contre une équipe japonaise que nous
avons eu du mal à battre auparavant –, il a été physique pour un
n°10, il a bien joué au pied, bien plaqué et il a un sens inné du
jeu. »

« Avec lui, Manie et Handre, nous sommes bien lotis à
l’ouverture, ajoute Rassie Erasmus. « On voit bien que
Sacha prend de l’assurance à ce poste, mais nous affrontons la
France la semaine prochaine et l’Irlande plus tard dans la tournée.
Il faut donc toujours continuer à progresser. » Les
adversaires sont prévenus.