François Bayrou devient le Premier ministre le plus impopulaire de la 5e République

Les cotes de popularité d’Emmanuel Macron et de François Bayrou ont toutes deux fortement baissé en juin, de 5 points par rapport à mai pour le premier et de 3 points pour le second, selon un sondage Ipsos-Cesi pour La Tribune Dimanche publié samedi 14 juin.
La cote de popularité du président, à 21%, est proche de son plus bas (20%) atteint à l’hiver 2018, au moment de la crise des gilets jaunes. François Bayrou, à Matignon depuis six mois, n’enregistre plus pour sa part que 17% d’avis favorables.
Pour tous les deux, la baisse de popularité est la plus forte chez les sympathisants Renaissance-Modem-Horizons.
La délinquance en hausse des préoccupations
“L’actualité récente nourrit énormément la colère vis-à-vis des pouvoirs publics”, a commenté pour La Tribune Dimanche Brice Teinturier, directeur général délégué de l’Ipsos. Cette actualité nationale récente a par exemple été marquée par la mort d’une suveillante de collège poignardée par un élève, ou encore des violences en marge de la victoire du PSG en Ligue des champions.
Le niveau de la délinquance est désormais listé en deuxième position parmi les principales préoccupations des Français, derrière le pouvoir d’achat, selon ce baromètre mensuel.
“Le clivage qu’on mesure sur la délinquance est ahurissant: pour la gauche, le sujet n’existe pratiquement pas, tandis qu’il est l’un des principaux pour la droite et l’extrême droite”, a ajouté Brice Teinturier.
Bruno Retailleau, ministre le plus populaire
Au sein du gouvernement, le ministre de l’Intérieur LR Bruno Retailleau (36%) et celui de la Justice Gérald Darmanin (34%) restent les plus appréciés des Français.
La ministre de la Culture Rachida Dati (13%) enregistre elle une baisse de plusieurs points, la faisant dégringoler à la cinquième place du classement des ministres.
Le baromètre des potentiels successeurs d’Emmanuel Macron place en tête les RN Jordan Bardella (35%) et Marine Le Pen (33%), suivis par Bruno Retailleau (29%).
“L’électorat RN est en train d’intérioriser le fait que Bardella pourrait être son candidat en 2027”, selon Brice Teinturier, alors que la candidature de Marine Le Pen est en suspens suite à une peine d’inéligibilité.
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