Franck Sauzée, la triste fin

Les Bleus jouent gros ce jeudi face à l’Ukraine. En cas de
victoire, les hommes de Didier Deschamps valideraient en effet leur
billet pour la Coupe du monde 2026. Il s’agirait de la huitième
participation de la France à un Mondial. Mais avant son premier
sacre à domicile en 1998, le football hexagonal n’avait pas
l’habitude d’être à pareille fête. L’équipe de France avait
d’ailleurs manqué les deux précédentes éditions, retrouvant ses
habitudes d’avant la période Platini.

L’échec de 1993 demeure le plus cruel. Alors que la France
faisait la course en tête dans son groupe d’éliminatoires, les
troupes de Gérard Houllier s’étaient effondré lors des deux
derniers matches. Un simple nul suffisait à Eric Cantona,
Jean-Pierre Papin & Co pour valider leur billet pour l’Amérique.
Mais après une première défaite honteuse au Parc des Prince face à
Israël (2-3), les Bleus allaient vivre un nouveau cauchemar face à
la Bulgarie, crucifiés à la dernière seconde par une frappe
terrible d’Emil Kostadinov après une contre-attaque éclair suite à
une perte de balle de David Ginola devant le but bulgare.

L’ancien joueur du PSG avait été cloué au pilori par Gérard
Houllier à l’issue de la rencontre, le sélectionneur tricolore
n’hésitant pas à le livrer à la vindicte populaire en l’accusant
d’avoir commis « un crime contre la cohésion et
l’esprit d’’équipe » pour des propos tenus dans la presse
avant le match mais également pour sa perte de balle à l’origine du
but d’Emil Kostadinov.

Franck Sauzée dit stop

Adjoint de Gérard Houllier puis sélectionneur
« provisoire » après la démission de l’ancien entraîneur
du PSG, Aimé Jacquet n’hésitera pourtant pas à rappeler David
Ginola chez les Bleus. Il en fut d’ailleurs de même de tous les
acteurs de ce funeste France-Bulgarie sauf un. Si Didier Deschamps,
Marcel Desailly, Laurent Blanc, Bernard Lama ou Emmanuel Petit
furent même de la Coupe du monde 1998 et de l’Euro 2000, Franck
Sauzée joua son dernier match en bleu face à la Bulgarie.

L’ancien joueur de l’Olympique de Marseille n’avait pourtant que
28 ans. Mais écœuré par cet échec, l’Ardéchois mit un terme à sa
carrière internationale comme Laurent Blanc ou Jean-Pierre Papin
après la tragédie bulgare. Mais à l’inverse de ses deux
coéquipiers, Franck Sauzée ne revint jamais sur sa décision.
Interrogé à son sujet au printemps suivant, Aimé Jacquet lui avait
pourtant entrouvert la porte.  « Il faut qu’il règle
d’abord ses problèmes personnels et qu’il joue à nouveau. Pour
l’instant, ce ne serait pas lui faire un cadeau … »,
avait-il en effet lancé.