22 August 2025 05:50

Fournier veut enfin gagner son premier titre

Ce week-end, Evan Fournier aura
l’occasion de remporter le premier titre de sa carrière, à
l’occasion du Final Four de l’Euroligue avec l’Olympiakos. Dans une
interview à L’Equipe, l’arrière-ailier de 32 ans revient sur sa
frustration de n’avoir rien gagné en club ni en
sélection.

Officiellement, son palmarès annonce une Supercoupe de Grèce,
remportée l’été dernier alors qu’il venait d’arriver à
l’Olympiakos, après douze ans en NBA. Mais pour Evan Fournier, cela
ne compte pas : « Un titre, c’est une Coupe d’Europe, un
Championnat national. Le reste… Pour moi, je n’ai toujours rien
gagné », affirme l’arrière-ailier de 32 ans dans une interview
à L’Equipe ce jeudi. Vainqueur de quatre médailles
d’argent et quatre médailles de bronze avec l’équipe de France
(toutes catégories d’âge confondues) et incapable de passer le
premier tour des play-offs, en quatre tentatives avec Denver,
Orlando et Boston, le Francilien n’a toujours pas eu l’occasion de
monter sur la plus haute marche du podium, et cela commence à le
peser.

« Je n’en fais pas des cauchemars, mais… j’y
pense
, reconnait-il. Surtout quand il s’agit de l’Euro,
une compétition qui a plus de résonance, parce qu’on la joue depuis
gamins. Le fait d’avoir perdu la finale à Berlin (2022), la
demi-finale 2015 à Lille… Le reste, j’y pense moins parce
que ma carrière n’est pas finie, je reste focus sur ce qui arrive.
Perdre deux fois contre les États-Unis aux JO, il n’y a rien
d’infamant. J’essaie d’avancer, de ne pas rester sur ces choses-là,
mais il est vrai qu’au fil du temps, cela crée des
traumatismes. »

La roue pourrait tourner pour
Fournier

Grand compétiteur depuis son plus jeune âge (« les rares
fois où on perdait avec Charenton, je pleurais. Les autres familles
nous prenaient pour des fous. Mon père hurlait pendant les matchs,
me disait de respirer d’une certaine façon, ma mère râlait parce
que je ratais des lancers-francs »), Evan Fournier estime que
c’est en 2021, lors de la finale olympique contre les Etats-Unis,
qu’il est passé le plus près de décrocher le Graal (défaite 82-87).
Une image résume bien son était d’esprit : en 2019, alors que la
France avait décroché la médaille de bronze à la Coupe du Monde (la
France avait battu les USA en quarts puis perdu en demies contre
l’Argentine, avant de gagner la petite finale contre l’Australie,
ndlr), il avait immédiatement caché la médaille dans sa
chaussette.

« J’étais dégoûté, exténué après une compétition
interminable. Quand la pression redescend, tu es chargé en
émotions. Au buzzer, je n’étais pas content, juste soulagé.
Quelques instants plus tard, quand on commence à attendre dans le
couloir la cérémonie, je me dis qu’on est passés à côté de
quelque chose de grand. La médaille me dégoûte. J’en avais déjà
une, de bronze (Mondial 2014). Je n’en voulais
pas
« , justifie Fournier.

Heureusement, la roue pourrait tourner pour le basketteur
français. Ce week-end, son équipe de l’Olympiakos, n°1 de la saison
régulière, dispute le Final Four de l’Euroligue. Puis elle
enchaînera avec la finale du championnat grec contre le grand
rival, le Panathinaikos. En attendant l’Euro cet été avec les
Bleus, qui partiront favoris au vu de leur statut de vice-champions
olympiques. Et si Fournier décrochait trois médailles d’or ?

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