Fillon-Maillet renaît à Hochfilzen !

Une nouvelle fois déçu de sa
prestation sur le tir couché, sur le premier individuel de la
saison, Quentin Fillon Maillet a décidé d’opérer le week-end
dernier avant le sprint un changement auquel il réfléchissait
depuis un moment. Le résultat, avec cette victoire sur la poursuite
d’Hochfilzen notamment, ne s’est pas fait attendre.
Le Quentin Fillon-Maillet (33 ans) qui avait quitté Östersund
déçu n’avait rien à voir avec celui qui a retrouvé toute sa superbe
le week-end dernier sur la neige d’Hochfilzen. Seulement 15e de
l’individuel en Suède, le Jurassien a fait un malheur en Autriche,
où après être déjà grimpé sur le podium du sprint (3e), il a renoué
avec le succès sur la poursuite, près de trois ans après sa
dernière victoire.
Une vraie métamorphose pour le lauréat du gros globe de cristal
en 2022 qui trouve probablement son explication dans le changement
opéré entre les deux étapes par un « QFM » qui
réfléchissait à mettre en place cette retouche tactique depuis un
moment déjà, mais sans pour autant franchir le pas. Après son
nouveau passage décevant sur le tir couché de l’individuel
d’Östersund, le quintuple médaillé des JO de Pékin a estimé que le
temps était venu.
« Cela fait un moment que j’ai des soucis sur mon tir
couché, cela fait plusieurs saisons maintenant où il y a beaucoup
d’instabilité au sens littéral sur le tir (…) Après l’individuel et
les deux fautes que j’ai faites sur le tir couché, j’ai ressenti
quelque chose qui était assez flagrant et j’en ai discuté avec mon
coach Jean-Pierre (Amat) en lui disant que j’aimerais bien essayer
ça ».
Fillon-Maillet :
« Cela me permet de jouer la bonne carte que j’ai sur le tir
debout »
Ce « ça » évoqué dimanche soir sur
RMC par l’expérimenté biathlète français renvoie en fait à
une histoire de respiration sur le pas de tir sur les tirs couchés.
« Quand on tire, on bloque notre respiration. Mais est-ce
qu’on bloque en aspiration ou en expiration ? Jusqu’à présent, je
bloquais en aspiration et j’étendais en expiration, ce qui donne un
peu plus de relâchement au niveau du tir (…) J’abordais le tir, pas
l’approche du tir, la séquence du tir, en inspirant. Et maintenant,
je le fais en expirant, ce qui m’amène un peu plus de relâchement
au niveau du buste sur le tir couché », explique le
successeur de Martin Fourcade au palmarès de la Coupe du monde,
ravi que l’électrochoc se soit avéré tout de suite payant.
Sur le sprint d’Hochfilzen pour sa première sortie avec cette
nouvelle technique pour respirer sur le pas de tir,
« QFM », deux jours avant de remporter la poursuite en
Autriche, a ainsi réussi un sans-faute. « C’est un
changement majeur sur mon tir, mais ça a porté ses fruits très
rapidement », apprécie l’intéressé, surtout en cette
année olympique, certain que cette modification va très vite lui
permettre de rivaliser de nouveau tous les week-ends avec les
meilleurs.
« Cela me permet d’arriver avec beaucoup plus de
sérénité sur les tirs couché et de pouvoir jouer la bonne carte que
j’ai sur le tir debout ». Le Norvégien Johan-Olav Botn et
les autres rivaux du Jurassien sont prévenus.


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