16 September 2025 08:35

Fauthoux n’a toujours pas digéré…

Encore marqué par la déroute de
son équipe dès les huitièmes de finale du dernier Euro, Freddy
Fauthoux est revenu longuement sur ce naufrage inattendu et ce qui
peut l’expliquer. Le sélectionneur des Bleus, qui s’inclut dans les
ratés de la compétition, est conscient d’avoir un énorme chantier
devant lui.

Avant de retrouver son quotidien d’entraîneur de
Bourg-en-Bresse, Freddy Fauthoux s’est mis tout de suite au travail
après l’élimination de l’équipe de France dès les huitièmes de
finale de l’Euro et cette claque venue d’ailleurs contre la
Géorgie. Le sélectionneur des Bleus sait qu’un énorme chantier
l’attend. Mais on y est prêt », assure le Béarnais, longuement
revenu sur beIN Sports sur cette énorme désillusion.
« Il va falloir construire une équipe où les automatismes
pourront se créer (…) Les joueurs d’expérience devront venir à
toutes les fenêtres, parce que la concurrence est forte, et sans
ça, ça va être dur (…) Il y a très gros travail de relationnel à
faire cet été pour que tous ces joueurs soient impliqués pour
amener la meilleure équipe possible », liste un Fauthoux,
surtout attaché à faire grandir son équipe en termes
d’expérience.

« Les gros joueurs avec beaucoup d’expérience sont au bout
de cet Euro. Peut-être que nous, cette année, on n’avait pas encore
ces joueurs-là, on a construit une équipe sur un été et le manque
d’expérience est vraiment flagrant ». Les absences de leaders
comme Evan Fournier, Rudy Gobert et évidemment de Victor Wembanyama
– « Ce devrait être l’équipe de Victor dans les années à venir
(…) on a des relations régulières avec lui, il est motivé et à
envie de venir. Mais on sait que les joueurs de NBA, dont Victor,
ont des choses à régler par rapport à la NBA qui n’est pas toujours
simple pour nous à faire concorder » – n’ont évidemment rien
arrangé au sort des vice-champions olympiques. Fauthoux le sait.
« Nous n’avons pas de joueurs qui crèvent l’écran comme Luka
(Doncic) ou Schröder, qui a amené l’Allemagne au bout de cet
Euro ». Au même titre qu’il regrette certaines absences, dont
celle de Matthew Strazel, forfait de dernière minute et qui a
cruellement fait défaut à la baguette.

Fauthoux : « Avant
tout une grosse déception par rapport au dernier
match »

« Quand on apprend ça deux jours avant de partir à l’Euro,
c’était un gros coup de massue », ne cache pas le successeur
de Vincent Collet, qui s’associe au fiasco collectif –
« C’était une première, on n’est jamais super bon sur la
première. J’ai été un peu en-dedans moi aussi sur le dernier match,
car j’étais moi aussi choqué et que je ne pensais pas que l’on
aurait pu donner une prestation comme celle-là » – mais voit
avant tout dans cette violente sortie de piste une absence générale
le jour où il fallait plus que jamais répondre présent. « La
Géorgie a su saisir l’opportunité que nous leur avons donnée, et
nous, nous n’avons pas su répondre », déplore le dirigeant de
52 ans, encore marqué par ce camouflet face aux Géorgiens.

« C’est avant tout une grosse déception et beaucoup de
regrets, surtout par rapport à ce qu’on a pu montrer sur ce dernier
match, qui a été le plus raté que nous avons pu fournir. Il laisse
vraiment un goût amer à tout le monde, car on a fait un vrai
non-match ». Une débâcle, venue gâcher tout le début de
compétition des Bleus, à en croire Fauthoux, qui disputait là sa
première grosse compétition sur le banc de son pays. « Tout
n’est pas à jeter (…) Les matchs de groupe ont été de belle facture
(…) On a montré de très belles choses contre la Slovénie et la
Pologne (…) C’était aussi l’occasion de voir beaucoup de monde sur
un été, et ça a été très positif, car tous ont joué le jeu. »
Une bien maigre consolation néanmoins. Le nouvel homme fort de
l’équipe de France en conviendra.

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