Evenepoel, la révélation fracassante

Samedi dernier, sur la route de Luchon-Superbagnères, dans les Pyrénées, la douleur a eu raison de Remco Evenepoel. Dans la 14e étape du Tour de France, le coureur belge a peu à peu décéléré pour s’arrêter finalement sur le bord de la route. L’image poignante d’un sportif contraint à l’abandon, à bout de forces…

Cinq jours plus tard, ce jeudi, l’intéressé est sorti du silence pour mettre des mots sur cette grande désillusion, via les réseaux sociaux. « Avec du recul, je n’étais pas surentraîné mais absolument épuisé. J’étais à court d’énergie avant même que le Tour ne débute », confesse-t-il dans un communiqué relayé sur son compte Instagram.

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Et pour cause… Victime d’une grave chute en décembre dernier, Remco Evenepoel a cravaché pour revenir à temps pour la Grande boucle. Et c’est dans cette course effrénée que le fer de lance de la Soudal-Quick Step a de nouveau chuté, lors des Championnats de Belgique fin juin, avec à la clef une côte cassée qu’il n’a pas eu le temps de panser.

« J’ai craqué et j’en suis fier », avoue Evenepoel

« Au bout de douze jours, j’ai craqué. Tout ce que j’avais porté pendant tout ce temps m’a rattrapé, souffle celui que l’on surnomme notamment « l’Incassable ». Ce qui aurait dû être le point culminant de ma saison s’est transformé en déception. Le Tour de France était mon objectif principal. […] Mais mon corps n’a jamais vraiment eu de répit. Il travaillait encore d’arrache-pied pour se remettre des fractures et du traumatisme de la chute… »

« J’ai pris le départ de la course la plus difficile du monde avec une côte cassée et un corps fatigué », résume le double champion olympique des Jeux de Paris 2024 (contre-la-montre et course en ligne). Et de conclure: « J’ai craqué, et curieusement, j’en suis fier. Il faut de la force pour montrer que les choses ne se passent pas toujours comme on le souhaite. Pour la première fois, j’ai vraiment écouté mon corps. »