Éric Perrot, la grande frustration

À 24 ans, Éric Perrot possède assez d’expérience pour savoir
combien son sport peut se révéler impitoyable. Il n’empêche que les
déceptions ne sont pas agréables à accueillir pour autant. Ainsi,
vendredi, alors que le nouveau leader des Bleus espérait enchaîner
sur sa lancée d’Hochfilzen, où le Savoyard avait remporté la
poursuite au lendemain de sa déjà superbe 2e place sur le sprint,
il a payé au prix fort son unique faute sur le pas de tir (9 sur
10). Et s’il a terminé dans le Top 10 (8e), il n’est pas parvenu à
s’inviter à une nouvelle cérémonie des fleurs.

Difficile dans ces conditions d’apprécier sa performance du
jour, en dépit pourtant d’une copie globale loin d’être ridicule.
Perrot, interrogé sur La Chaîne L’Equipe après l’arrivée,
était donc très mitigé.

« Cela ne fait pas loin. Avec une balle de plus, on
s’imagine un bon résultat. Mais c’est le biathlon. Il faut savoir
encaisser ces petites erreurs du début de course et être capable de
rebondir (…) Je suis vraiment satisfait de ce combat-là aujourd’hui
(vendredi), même s’il y a bien sûr la frustration d’être passé à
côté d’une très belle course ».

« Je serai dans la
bataille pour la gagne »

Ce sprint à peine achevé, le nouveau dauphin du Norvégien Botn
au classement général – le Français a réalisé une belle opération
comptable malgré tout – avait d’ailleurs déjà la tête à la
poursuite de samedi, où il s’élancera avec quatorze secondes de
retard sur le vainqueur du jour Vetle Christiansen. Perrot espère
bien remettre les pendules à l’heure après sa 8e place du jour.

« Bien sûr, s’en servir, car encore une fois, ce n’est
vraiment pas loin. Pour aujourd’hui (vendredi), ça ne paye pas
énormément, même si les points son toujours bons à prendre. Et
demain, je sais que je serai vraiment dans la bataille pour la
gagne ». En espérant qu’il en sorte vainqueur, comme le
week-end dernier en Autriche.