En Espagne, le président argentin Javier Milei qualifie Pedro Sanchez de « voyou local » lors d’un discours

INTERNATIONAL – Le bras de fer entre le dirigeant espagnol et son homologue argentin reprend de plus belle. En Espagne, ce dimanche 8 juin, pour participer au Forum économique de Madrid, le président argentin Javier Milei s’en est une nouvelle fois pris au Premier ministre espagnol Pedro Sanchez.

Et cette fois, c’est sur scène que le chef d’État ultralibéral a traité son homologue espagnol de « voyou ». La scène s’est déroulée lors de ce rassemblement libertaire, où Javier Milieu a dévoilé un discours électrique ponctué de « à mort le socialisme » ou encore « vive la liberté, putain ! » pour emporter la foule avec lui. Cette dernière criait d’ailleurs des insultes contre Pedro Sanchez sur fond de musique rock lorsque le président argentin a suggéré avec un sourire : « Si vous voulez aussi malmener le voyou local, je n’y vois pas d’inconvénient ».

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Plus tard, dans un discours axé sur la défense de ses politiques économiques, Javier Milei a répondu à des membres du public criant « Nous avons besoin de vous ici ! » : « Sachez que je serai toujours à vos côtés lorsqu’il s’agira de s’opposer aux socialistes ».

De nouvelles piques destinées à Pedro Sanchez, qui interviennent dans un climat déjà particulier en Espagne. Car quelques heures avant ce discours enflammé, des dizaines de milliers de personnes s’étaient rassemblées à Madrid lors d’une manifestation organisée par les partis d’opposition, accusant le gouvernement de Pedro Sanchez de corruption.

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De quoi rejoindre les précédentes critiques prononcées par Javier Milei, lorsque ce dernier avait accusé l’année dernière la femme du Premier ministre espagnol d’être corrompue. Une passe d’armes entre les deux hommes qui s’était d’ailleurs conclue par le rappel par Madrid de son ambassadeur de Buenos Aires.

Derrière ces accusations, il faut en effet rappeler que l’épouse de Pedro Sanchez, son frère et un ancien collaborateur de haut niveau font l’objet d’une enquête dans le cadre d’affaires de corruption distinctes. Mais Pedro Sanchez a sans cesse rejeté ces enquêtes, estimant qu’elle faisait partie d’une « campagne de diffamation » de la droite visant à faire tomber son gouvernement.

Avant de rencontrer Emmanuel Macron à Nice ce lundi 9 juin, comme l’indique l’agenda du président argentin, Javier Milei n’a pas manqué l’occasion de raviver les flammes de la discorde entre Madrid et Buenos Aires. Reste à savoir ce qu’il a réservé à Paris durant cette tournée européenne remarquée.

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