« Il n’est pas impossible de donner l’électricité 24h sur 24 »
Tandis qu’il était de passage à Miami deux semaines de cela, le président de la République Jovenel Moïse s’est engagé à électrifier le pays « 24h/24h », au bout des 18 et 24 mois à venir. Cette promesse, réitérée par le chef de l’exécutif, est loin d’être illusoire, à en croire René Jean Jumeau, directeur exécutif de l’Institut haïtien de l’énergie, qui participait mardi soir à l’émission « Haïti : Sa k ap kwit » présentée sur la chaîne 20 par le journaliste Robenson Geffrard.
Même s’il croit qu’il s’agit d’un « rêve très difficile à réaliser », René Jean Jumeau n’est néanmoins pas pessimiste. Il mise sur l’unité de tous les acteurs de la vie nationale pour y parvenir. Non catégorique sur le sujet, le directeur exécutif de l’Institut haïtien de l’énergie n’affirme guère explicitement que les autorités ne parviendront pas à établir l’énergie 24h/24h dans le pays au bout de deux ans. Il invite, au contraire, la population à être optimiste, à appuyer et encourager l’administration en place dans ses bonnes visions. Il estime qu’il est dans « l’intérêt de tout Haïtien d’avoir une administration/un gouvernement qui veut aller le plus loin possible. C’est aussi dans l’intérêt de tout Haïtien de travailler au maximum vers cette direction », insiste-t-il. « S’agit-il d’un rêve ? Si c’en est un, il faut rêver grand ! Est-ce possible ? », s’interroge le responsable avant de relater que « nous allons travailler pour voir comment le matérialiser » au fur et à mesure.
Actuellement, environ 30% de la population haïtienne aurait accès à l’électricité, remarque René Jean Jumeau. A ce niveau, Haïti est le pays le moins avancé en termes d’accès à l’énergie électrique dans tout le continent américain et toute la région de la Caraïbe, révèle-t-il. Des raisons tant internes (liées au système lui-même) qu’externes (liées aux différents acteurs de société elle-même) peuvent en être la cause.
Au niveau de l’Institut haïtien de l’énergie, les techniciens ont élaboré des réflexions sur la problématique de l’énergie en Haïti. Différentes propositions ont été formulées en termes de politiques énergétiques, d’après le spécialiste René Jean Jumeau. En ce sens, ils plaident en faveur de l’utilisation des énergies renouvelables qui, même lorsqu’elles requièrent plus de dépenses au départ, sont plus rentables à l’avenir, en lieu et place des produits pétroliers, moins coûteux au départ et plus déficitaires à l’avenir. En ce sens, le directeur de l’Institut haïtien de l’énergie invite les acteurs à agir dans le cadre d’une vision de développement et de stratégie à long terme.
Il est toujours nécessaire que nous prenions des décisions en tant que « nation » pour ce qui concerne les stratégies à définir et adopter dans le pays, estime René Jean Jumeau, qui appelle les acteurs à fixer des objectifs qui vont au-delà d’une administration politique.
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