Droits TV, un plan anti-PSG

La prochaine répartition des
droits TV promet d’être nettement moins favorable aux grosses
cylindrées de la Ligue 1. Et au PSG en particulier.
La proposition de loi a été adoptée mardi dernier par le Sénat,
portée par les sénateurs Laurent Lafon (UDI) et Michel Savin (LR)
afin de revoir la répartition des droits
TV entre les différents clubs professionnel. Pour ce
qui est de l’élite, le texte présenté préconise un écart maximal de
1 à 3 entre l’équipe la mieux lotie et celle arrivant en queue de
peloton. Une petite révolution en perspective.
Si l’on se penche sur les données les plus fraîches – celles de
2023 – quand l’enveloppe globale pour les droits de diffusion de la
Ligue 1 dépassait les 700 millions d’euros, l’on peut mesurer
concrètement l’audace de ce projet sénatorial. Selon les chiffres
épluchés par Sportune, le PSG a pu alors vampiriser 23,46% de la
dotation totale ; l’OM 13,48% et l’OL 12,08%.
En bas de tableau en revanche, le HAC n’a obtenu que 0,81% des
706 millions partagés, le FC Metz a à peine profité davantage avec
1,27% à son crédit. A l’origine de ces disparités, bien sûr, la
fréquence de diffusion des clubs concernés aux horaires les plus
« bankables », selon la volonté des chaînes détentrices
des droits et au regard de la popularité desdits clubs. Mais le
Sénat souhaite à l’avenir plus de solidarité.
Une réforme vitale ?
Au vu de la baisse drastique des droits TV observée cette saison
– et alors que la manne tirée de cette ressource télévisuelle
apparaît des plus incertaines aujourd’hui – les clubs de L1 les
moins bien armés sur le plan marketing et structurel pourraient se
retrouver condamnés sous peu. D’où la nécessité de distribuer les
parts du « gâteau droits TV » autrement. L’article 7 de
la proposition de loi sur la réforme de la gouvernance du football
français formulant la chose ainsi: « La Fédération fixe un
écart maximal de distribution des produits audiovisuels domestiques
entre les sociétés sportives participant à une même compétition.
Cet écart est au maximum de un à trois. »
En attendant l’étude par l’Assemblée nationale de ce projet de
loi – pour validation ou non – la réforme ne manque pas de diviser
déjà au sein du collège des clubs de Ligue 1. Avec l’appui de la
direction actuelle de la Ligue de football professionnel (LFP),
certains clubs aux intérêts contraires, via des sénateurs acquis à
leur cause, ont tenté de déposer des amendements pour revoir cette
disposition. En vain.
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