Dopage: Marie-José Pérec se lâche

Alors que le sulfureux record du
monde de Marita Koch a été inquiété par Sydney McLaughlin-Levrone,
Marie-José Pérec a livré son sentiment sur la finale du 400 mètres
des championnats du monde.
Cela restera probablement LA course de ces championnats du monde
d’athlétisme. Et certains estiment, chronos à l’appui, qu’il s’agit
tout simplement du plus grand 400 mètres de tous les temps.
Jeudi, Sydney McLaughlin-Levrone et Marileidy Paulino se
sont livrés un duel exceptionnel à Tokyo, malgré la pluie et le
froid. Et pour la première fois, deux femmes sont descendues sous
la barre des 48 secondes sur le tour de piste lors d’une même
course.
Après ce spectacle fantastique,
Marie-José Pérec, double championne olympique de la
distance, est dithyrambique. Même si elle n’hésite pas
à exprimer ses doutes concernant celle qui a terminé… troisième de
la course. « Bon Naser, franchement, je ne suis pas fan,
il y a eu trop d’histoires avec elle, je ne fais pas
confiance », confie la Guadeloupéenne
auprès de L’Equipe.
Marie-José Pérec, les gros doutes
Salwa Eid Naser, c’est la championne du monde 2019, qui avait
réalisé ce qui était alors le troisième chrono de l’histoire
(48“14) à seulement 21 ans. La Bahreïnie a été suspendue deux ans,
entre 2021 et 2023, pour manquements à ses obligations de
localisation antidopage. Jeudi, elle a complété ce podium
historique en 48“19.
En revanche, Pérec est belle et bien impressionnée par Sydney
McLaughlin-Levrone (47“78), première femme à être sacrée championne
du monde 400 mètres après avoir été titrée sur le 400 mètres haies,
ainsi que par la championne olympique Marileidy Paulino
(47“98).
Au sommet de sa carrière, Marie-José Pérec se considérait
parfois comme la femme la plus rapide de tous les temps sur 400
mètres, étant donné les très lourds soupçons de dopage sur les
chronos de Marita Koch (47“60) et Jarmila Kratochvilova (47“99),
établis dans les années 1980. La Française est persuadée que Sydney
McLaughlin-Levrone (26 ans) peut faire tomber le record de
l’Allemande de l’Est, grâce à son talent… et aux progrès
technologiques.
« Les pointes d’aujourd’hui, ça aide énormément oui.
J’en ai souvent discuté avec Stéphane Diagana, certains estiment
qu’il y a un gain de 15 ou 20% sur les performances avec les lames
de carbone. Moi, j’aurais bien aimé avoir ça en 1996. Je suis née
trop tôt », regrette-t-elle.
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