Dominique Rocheteau, hommage et émotion

La saison 1985-86 est marquée d’une pierre blanche pour le PSG.
Quatre ans après son premier succès en Coupe de France, le club de
la capitale décroche son premier titre de champion de France. Un
sacre historique dont les Rouge et Bleu célébreront le
40^e anniversaire au printemps prochain.

Le PSG sortait pourtant d’une saison particulièrement décevante,
achevée à la 13^e place. Mais les Parisiens sont
rapidement apparus transformés, restant invaincus 26 matches avant
de lâcher du lest en fin de saison alors que le titre apparaissait
acquis. « On se sentait très forts, on marchait sur
l’eau », s’était souvenu Dominique Rocheteau à l’occasion
du 50e anniversaire du club.

Avec 18 buts, le natif de Saintes fut l’un des premiers artisans
de ce titre de champion de France. Un titre à la saveur
particulière pour l’ancien Stéphanois. « Contrairement à
Saint-Etienne, au PSG, c’était nouveau, je ne ressentais pas cette
pression. L’insouciance facilitait les choses », avait-il
expliqué.

La marque de Gérard Houllier

Mais pour celui qui allait rester durant près de deux décennies
le meilleur buteur de l’histoire du club grâce à ses 100 buts, tout
rond, inscrits sous le maillot parisien entre 1980 et 1987, en 255
apparitions, le principal architecte de cette saison en or fut
Gérard Houllier, arrivé sur le banc à l’été 1985.

« J’ai passé deux formidables années avec lui. J’avais
le sentiment d’être un peu comme un copain avec lui. C’était un
entraîneur-copain, qui avait toujours une oreille hyper-attentive
et mettait une super ambiance dans le groupe », avait
confié l’Ange vert au moment de la disparition de l’ancien
entraîneur parisien.

« Ses séances étaient de haut niveau, très agréables et
en plus, il a réussi à nous porter vers le titre de champion (en
1986) par ses qualités humaines, avait-il insisté. C’était
un grand Monsieur, qui avait des idées et une vision. Il a apporté
énormément au PSG de cette époque, à tous les niveaux, par son sens
de l’organisation et du professionnalisme. C’était aussi un très
grand orateur, il en imposait vraiment dans les
causeries… »

Dominique Rocheteau est tout aussi élogieux au sujet de Francis
Borelli, le président de l’époque. « Francis Borelli était
un président fabuleux, avait-il confié à Capitale Foot. C’était un
passionné qui aimait ses joueurs. Il a fait des choses
extraordinaires, notamment quand je me suis retrouvé à
l’hôpital. »