Didier Deschamps, un choix qui ne passe pas

Kingsley Coman a très mal vécu
l’Euro 2024, au cours duquel il a dû se contenter de miettes avec
seulement 15 petites minutes de jeu.
Kingsley Coman n’en a pas terminé avec l’équipe de France. Suite
aux blessures d’Ousmane Dembélé et Désiré Doué face à l’Ukraine,
l’ancien joueur du Bayern a en effet été rappelé par Didier
Deschamps pour affronter l’Islande. Et ce malgré son exil en Arabie
Saoudite.
«  J’ai joué dix ans en Europe, et ça ne fait
qu’un mois que je suis là -bas. Tu ne perds pas tes qualités. Je
suis le même joueur qu’au Bayern. Je ne vais pas perdre mon niveau
en un an non plus, a-t-il confié dans les colonnes de
L’Equipe.  Je ne vais pas perdre le rythme : je joue
beaucoup plus là -bas qu’au Bayern la saison dernière. Entre jouer
20 minutes au Bayern et jouer tous les matches, c’est quoi le
mieux ? (…)  Les gens pensent que c’est facile, mais
entre le Championnat d’il y a quatre ans et celui d’aujourd’hui,
c’est beaucoup plus relevé. »
Sa présence chez les Bleus apparaissait d’autant plus incertaine
que Didier Deschamps n’avait guère compter sur lui lors de l’Euro,
le limitant à 15 petites minutes de jeu. Pour autant, Kingsley
Coman n’a jamais fait une croix sur les Bleus comme cela a pu être
écrit. « Il y a beaucoup de choses qui ont été écrites et
dites… Après l’Euro, je n’étais pas le plus content, c’est vrai.
J’avais besoin de parler avec le sélectionneur, de lui dire ce que
j’avais sur le cœur. »
 « C’est plus difficile d’être titulaire
aujourd’hui »
Et le natif de Paris d’expliquer les raison de cet Euro
« très frustrant ». « Je revenais de blessure. Le
coach pensait que j’allais être apte et à fond tout de suite, alors
que j’ai eu beaucoup de blessures et que je savais comment
revenir, a-t-il soufflé. Je connais mon processus. Je
prends mon temps et je comptais monter en puissance pendant la
compétition. Lui pensait que j’allais être à 100 %. Mais
c’était frustrant, oui, parce que j’étais blessé avant la
compétition, je ne pensais pas y être, puis j’ai eu la naissance
d’un enfant pendant l’Euro… J’ai vécu beaucoup de choses difficiles
à gérer. C’était important de prendre le temps de parler ensuite,
tous les deux. »Â
Désormais, Kingsley Coman semble prêt à accepter un rôle de
l’ombre. « C’est plus difficile d’être titulaire
aujourd’hui, a-t-il concédé. En sélection, j’ai été
titulaire sur de courtes périodes, mais lors des grandes
compétitions, j’ai toujours été remplaçant avec l’ambition d’aider
l’équipe. On peut dire que je suis habitué à ce rôle. Ce qui est
plus dur, c’est de vivre ça depuis les tribunes, quand il y a 26
joueurs et donc des écartés les jours de match. Là , clairement, je
préfère laisser ma place à quelqu’un qui n’a jamais connu
ça.»Â
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