Deux personnes en garde à vue après un faux mariage avec une fillette de neuf ans à Disneyland

Deux personnes sont actuellement entendues sous le régime de la garde à vue après avoir tenté de célébrer un faux mariage à Disneyland Paris et dont la mariée supposée était mineure, fait savoir Alexandre Verney, procureur de la République adjoint de Meaux, ce samedi 21 juin.

Plus tôt dans la journée, quatre personnes avaient été arrêtées à l’entrée du parc alors qu’elles s’apprêtaient à tourner une vidéo d’une cérémonie de mariage qui avait vocation à finir sur les réseaux sociaux.

La mineure en robe de mariée

Pour comprendre cette affaire, il faut se pencher sur une annonce diffusée sur différents sites internets. Il y était précisé que des figurants aux profils variés étaient recherchés pour la répétition d’un mariage haut de gamme: 200 adultes, et une centaine d’enfants, âgés de cinq à 15 ans. Une exigence particulière accompagnait cette annonce: que le tournage reste confidentiel.

L’événement devait avoir lieu ce samedi. Et c’est à 4 heures du matin que les profils, sélectionnés pour participer à cette répétition de mariage haut de gamme, avaient rendez-vous à Paris où un bus les attendait pour les transporter jusqu’au parc d’attraction.

Quelques kilomètres plus tard, les figurants ont pénétré dans un parc privatisé pour l’occasion. Chaises blanches, gros gâteau, musiciens et beau château… Tous les éléments étaient réunis. Pourtant, à six heures du matin, un employé leur a demandé de quitter les lieux. Tout a été annulé.

La raison? Les employés ont découvert que la future mariée était mineure, âgée de seulement neuf ans. “J’ai vu une enfant habillée en blanc, j’ai vu des cheveux bouclés et une dame qui la soulevait dans les bras”, rapporte une témoin à BFMTV.

“C’est à ce moment là que j’ai été choquée, j’ai éclaté en sanglots car j’ai réalisé quand j’ai vu l’enfant, c’était atroce.”

“Ni violence, ni aucun acte contraint”

Dépêchés sur place, les policiers ont interpellé quatre personnes: “le marié supposé à l’origine de l’évènement”, un homme présumé britannique et âgé de 22 ans, la mère de l’enfant, une ukrainienne âgée de 41 ans ainsi que deux personnes de nationalité lettone, âgées de 55 ans et 24 ans, fait savoir le magistrat.

“Les investigations, dont l’examen médical de la mineure, de nationalité ukrainienne, permettait de constater que celle-ci n’avait subi aucune violence, ni aucun acte contraint et que l’évènement s’avérait être une mise en scène”, ajoute le parquet.

Les gardes à vue de deux personnes ont été prolongées pour “escroquerie” et “blanchiment”.

Article original publié sur BFMTV.com