Démare ne voulait pas faire l’année de trop

A la veille de disputer la toute
dernière course de sa carrière, Arnaud Démare a confié dans un
entretien à l’AFP qu’il ne voulait pas l’année de trop et se dit
soulagé d’arrêter.
Dimanche matin à Chartres, Arnaud Démare mettra un dossard pour
la toute dernière fois de sa carrière, près de quatorze ans après
ses débuts chez FDJ-Big Mat. Le sprinteur français de 34 ans a
annoncé cette semaine qu’il prendrait sa retraite à l’arrivée de
Paris-Tours, la dernière grande course de la saison. L’émotion sera
assurément au rendez-vous pour le coureur aux 97 victoires, mais il
n’a pas de regrets, comme il l’a fait savoir dans un entretien Ã
l’AFP ce samedi. « J’ai adoré faire ce que j’ai fait.
J’ai pris énormément de plaisir. Maintenant, j’aspire à faire autre
chose, Ã redescendre le petit plateau et ralentir le rythme.
Quelque part, c’est aussi un soulagement. »
Alors que son équipe Arkea BxB Hotels connait des difficultés
depuis de nombreux mois et va probablement devoir mettre la clé
sous la porte à la fin de saison, Arnaud Démare reconnait que
l’idée de la retraite le taraude depuis le printemps.
« J’en discutais avec des amis dès le mois de mai. Je
taquinais ma mère qui savait qu’elle partait à la retraite au 1er
octobre en lui disant que je serais en retraite en même temps
qu’elle. Je tâtais le terrain. Finalement, c’est quelque
chose que je désirais au fond de moi. (…) La situation de l’équipe
a pesé à 50-50 dans ma décision. C’est vrai que je me suis posé la
question de repartir sur un nouveau projet. Après, je n’ai pas eu
de papier direct à signer en face de moi non plus. Au final,
j’avais aussi peur de faire l’année de trop. J’aime tellement ce
que j’ai fait que je ne voulais pas avoir ce sentiment de lassitude
et d’écœurement. »
Et maintenant, le gravel
?
Arnaud Démare, après avoir couru 65 jours en compétition cette
année, ne va pas rester tranquillement dans son canapé pendant
longtemps. Le futur-ex coureur a déjà des idées pour la suite, et
pense notamment au gravel, comme un autre célèbre retraité français
de 2025, Romain Bardet. « J’adore la compétition et même
l’hiver, ça me démange de mettre un dossard, avoue-t-il. Donc je
pense que je vais vite enfiler les baskets et aller courir avec mon
épouse. Et puis après, si j’ai l’occasion de pouvoir représenter
une marque pour courir des courses gravel, ça me ferait plaisir.
C’est une discipline en plein essor, un peu comme le trail
il y a 10-15 ans. C’est le bon moment pour aller chercher un peu de
plaisir dans cette discipline. Mais sans les sacrifices et
sans partir de 120 à 140 jours dans l’année. Ça, j’ai donné. »
Les championnats du monde de gravel auront lieu ce dimanche aux
Pays-Bas en même temps que Paris-Tours. Rendez-vous pour l’édition
2026 en Australie ou 2027 en Haute-Savoie ?
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