De Colo, ça sent la fin

Dimanche dernier face à Nancy, Nando De Colo a entamé sa 20e saison professionnelle, lui qui avait débuté sa carrière en 2006 à Cholet, avant de passer par Valence, San Antonio, Toronto, le CSKA Moscou, Fenerbahce et l’ASVEL. Le meneur-arrière de 38 ans, deuxième meilleur marqueur de l’Euroligue, qui a pris sa retraite internationale à l’issue des Jeux Olympiques de Paris 2024, a de grandes chances d’arrêter définitivement sa carrière à l’issue de cette 20e saison. C’est en tout cas ce qu’il révèle ce vendredi dans les colonnes de L’Equipe, même s’il n’a pas encore pris sa décision. « Dans tous les cas, je ne suis pas là pour faire une saison d’adieu. Mais il se peut vraiment que ce soit la dernière. Il y a peut-être même plus de chances que ça se dirige vers ça, que d’en ajouter une dans la foulée, explique le Nordiste. Il faut se dire qu’il y a un temps pour tout. Si demain j’ai envie de jouer jusqu’à 45 ans, je pense que je pourrais jouer jusqu’à 45 ans, d’une manière ou d’une autre. Mais voilà , je n’ai pas non plus envie que ça devienne une saison où on ne pense qu’à ça, donc je me concentre sur ce qu’on a à faire, on va voir comment la saison évolue. Je ne suis même pas sûr de décider avant la fin de saison. » Il n’y aura donc pas de tournée d’adieux, avec cérémonie d’hommage sur tous les parquets où il mettra les pieds cette saison.
De Colo : « Mon jeu démontre que je serais capable de proposer des choses intéressantes »
Mais Nando De Colo a déjà pensé à la suite, et elle passera probablement par le coaching. « C’est quelque chose qui m’intéresse vraiment, oui. Après, ce n’est pas donné à tout le monde, mais je pense que j’en suis capable. (…) C’est comme tout, la vie est faite d’opportunités, de moments aussi. On sait très bien que ce n’est pas parce que demain j’ai envie d’être coach d’une équipe que ça va se passer. Mais être sur un monde professionnel, sur des équipes nationales, ça peut être un beau projet. L’avantage que j’ai, c’est d’avoir une expérience qui ne s’arrête pas juste aux frontières françaises ou européennes. J’ai connu différents entraîneurs, différentes équipes, différents Championnats. Mon jeu démontre quand même que je serais capable de proposer des choses intéressantes. Maintenant, encore une fois, ce n’est pas parce que tu es bon sur le terrain que tu es bon en coaching. » Le joueur aux 208 sélections en bleu ne « ferme pas la porte » à l’équipe de France si un jour le poste de sélectionneur était vacant. Après Tony Parker, qui a entamé une formation, c’est en tout cas une autre légende du basket français qui souhaite prendre place sur le banc.
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