DAZN, le coup de théâtre

Le patron de la Direction nationale du contrôle de gestion, Jean-Marc Mickeler, ne cache pas son inquiétude. Au vu des difficultés de trésorerie rencontrées par les clubs de Ligue 1, l’intéressé dernièrement n’écartait pas l’hypothèse de multiples rétrogradations administratives cet été. Un pessimisme évidemment lié à la crise des droits TV traversée par l’élite du football français.

A ce jour, nul ne sait qui diffusera le championnat de France la saison prochaine, à partir du 15 août. Pire, la menace de l’écran noir plane bel et bien sur la Ligue 1. Le tribunal des activités économiques de Paris a récemment acté le divorce entre la Ligue de football professionnel et DAZN, qui lors de la dernière intersaison s’était pourtant engagé jusqu’en juin 2029. Cela moyennant le paiement d’une indemnité de 85 millions d’euros pour rupture anticipée de contrat.

.twitter-tweet{margin-left:auto;margin-right:auto;}

Pour autant, la plateforme britannique n’est pas totalement écartée de la course aux droits ainsi revenus sur le marché. L’accord juridique entériné par le tribunal de Paris prévoit en effet l’option d’une nouvelle collaboration entre la LFP et DAZN, via la chaîne 100% Ligue 1 voulue par le nouveau directeur général de LFP Media, Nicolas de Tavernost.

DAZN, l’interlocuteur privilégié de la LFP ?

Selon cette hypothèse, DAZN assurerait la distribution de ce nouveau canal, tout en investissant un minimum de 110 millions d’euros sur les deux premières années du deal éventuel. Un retour aux affaires potentiel révélé par L’Equipe et que la plateforme concernée refuse de commenter à cette heure. Le tout étant plutôt crédible au vu des alternatives possibles pour la LFP.

Initialement, DAZN et la Ligue devaient se mettre d’accord avant le 31 mai pour un tel dénouement. Nicolas de Tavernost a confirmé mardi lors d’un bureau programmé de la LFP que la période de négociations était prolongée jusqu’au 15 juin. Faute d’avancée significative. Cette incertitude est d’autant plus préoccupante que les autres acteurs sollicités – Canal+, Amazon, beIN Sports ou Disney+ – ne se bousculent pas pour donner le minimum garanti requis pour devenir partenaire de la nouvelle chaîne de la Ligue 1.