David Gaudu, la lourde accusation
Après un début de Vuelta
prometteur puis une chute au classement, David Gaudu se voit
reprocher par Cyrille Guimard : « Ce n’est pas un vrai leader
».
David Gaudu, coureur de la Groupama-FDJ, a vécu un début de
Vuelta à l’image de sa carrière : fait de hauts et de bas. Le
Français s’est illustré dès la 3e étape, remportée le 25 août,
avant de revêtir le maillot rouge de leader le lendemain. Mais
après ces instants de gloire, il a rapidement glissé dans le
classement, retrouvant ses travers et décevant les
observateurs.
Pour Gaudu et son équipe, cette première semaine reste malgré
tout positive. « La Vuelta est déjà réussie grâce à cette
victoire d’étape à la pédale et au maillot rouge »,
confie-t-il face à la presse. « Même si cela a duré deux jours
et demi, on pouvait difficilement espérer mieux, surtout après les
mois de galère que j’ai eus. C’est rassurant. Cela montre Ã
l’équipe qu’ils peuvent me faire confiance et que je suis capable
de rivaliser avec les meilleurs si je suis à 100 % »,
poursuit-il.
Mais pour Cyrille Guimard, ancien coureur français, cette
oscillation entre éclat et contre-performance n’est pas une
surprise. « J’avais senti un moment, surtout quand il a été
chercher le maillot de leader, qu’il s’était battu comme un
chiffonnier pour reprendre des points à Vingegaard. Je me suis dit
: « Gaudu est en train de devenir un guerrier. » Sauf que
ça n’a duré qu’un petit printemps. Il est retombé dans ses travers
et dans les profondeurs du classement. Il dira sans doute que c’est
pour aller chercher des échappées et viser une victoire d’étape. Je
l’espère. Mais c’est quand même décevant », analyse Guimard
pour Cyclismactu.net.
« Ce n’est pas un vrai leader »
L’ancien dirigeant de Cofidis estime que cette première semaine
résume parfaitement la carrière de Gaudu : capable du meilleur
comme du pire, sans logique apparente. « Il avait fait une très
belle quatrième place sur le Tour de France il y a quelques années,
mais depuis, ses résultats n’ont pas été extraordinaires. Quel est
son vrai niveau ? On peut poser la question. Une chose est certaine
: ce n’est pas un vrai leader. J’ai envie de dire que c’est un faux
leader. Mais ce n’est pas un équipier non plus. Où est sa place ?
Difficile à dire », ajoute-t-il.
Pour le spécialiste, la solution pour Gaudu serait claire : soit
devenir un solide équipier d’un grand leader, soit envisager un
changement d’équipe. Entre éclats ponctuels et contre-performances
répétées, le coureur français semble encore chercher sa vraie place
dans le peloton international.
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