David Gaudu, la catastrophe

Au surlendemain de l’annonce de
sa prolongation de deux ans chez Groupama-FDJ, David Gaudu a vécu
une journée en enfer sur les routes du Tour
d’Italie.
David Gaudu ne s’en cachait pas, lundi, au moment de l’annonce
de sa prolongation de deux saisons avec la FDJ: décrocher un podium
sur un Grand Tour lui sera désormais compliqué. Pour autant, le
Breton reste ambitieux.
« J’ai envie de continuer à montrer ce que je sais faire. La
Vuelta 2024, ce n’est pas si loin (il avait terminé 6e du général).
Et quand je vois mon début de Giro alors que je ne suis même pas Ã
100 %, je sais qu’il y a quelque chose à faire, avait-il
expliqué dans les colonnes de L’Equipe. Pareil quand je vais
gagner une étape sur le Tour d’Oman face à un cador comme Adam
Yates. C’est que j’en ai encore dans le moteur. »
Malgré une lourde chute dans la sixième étape avec à la clé une
blessure à la main, le leader de la Groupama-FDJ pointait
d’ailleurs à la 26e place du classement général à 7
minutes du maillot rose. Mais, jeudi, le natif de Landivisiau a
vécu un véritable calvaire. Largué dès le premier gros col au
programme de la journée, à plus de 100 km de l’arrivée, il a
terminé dans le gruppetto, à plus de 27 minutes du vainqueur,
Richard Carapaz.
David Gaudu sous traitement antibiotique
Le 4e du Tour de France 2022 pointe désormais à plus
de 30 minutes du leader et a forcément perdu toutes ambitions.
Surtout, son directeur sportif Stéphane Goubert ne s’est pas
montré encourageant pour la suite. « Il est bien sûr
déçu. En plus du contexte que l’on connaît, d’une préparation
tronquée, les conséquences de sa blessure à la main ont été un peu
plus importantes que ce qu’on n’imaginait. Il a eu beaucoup
d’émotion entre la chute, les chemins… Il est sous traitement
antibiotique, et l’organisme n’a pas bien réagi à tout ça
aujourd’hui », a-t-il ainsi expliqué dans des propos
relayés par Cyclism’Actu.
« Il a essayé de se mettre dans le match, mais quand
les pentes sont arrivées, les sensations du départ se sont
confirmées. Ces journées existent, et il faut les
accepter », a-t-il poursuivi, ne fermant pas la porte Ã
un abandon : « On n’en est pas là , il faut faire
le point. Il faut prendre une décision raisonnée et raisonnable, Ã
froid surtout. »
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