Darmanin rêve aussi du maillot jaune

Longtemps blotti prudemment au milieu du peloton des coureurs susceptibles de se lancer dans l’ascension du col le plus redouté de la vie politique, l’Élysée, Gérald Darmanin ne dissimule plus son intention de se lancer dans une échappée en solitaire lorsque viendra le moment du sprint final en 2027. En petit comité, le garde des Sceaux file volontiers la métaphore sportive : lui aussi sera sur la ligne de départ pour la présidentielle, mais il compte bien gérer son effort pour ne pas griller trop vite ses forces dans ce marathon qui va durer près de deux ans et doubler ainsi, le moment venu, les coureurs partis trop fort.

« Je ne cherche pas à me différencier absolument pour l’instant. Je laisse avancer ceux qui ont le vent de face, confiait-il ces derniers jours. Je suis dans l’échappée, mais c’est dans deux ans ! On grimpe l’Alpe d’Huez, il y a beaucoup de dénivelé et de virages. Quelqu’un peut ne plus avoir de jambes au dernier moment, un type en rouge peut traverser la piste et taper le peloton. On est quatre ou cinq dans cette échappée. » On ne saurait être plus clair.

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