Corinne Diacre et les Bleues, la lourde charge
Plus de deux ans et demi après
avoir été évincée de son poste de sélectionneuse de l’équipe de
France, Corinne Diacre n’a rien oublié.
L’aventure de Corinne Diacre sur le banc de l’équipe de France
féminine de football a pris mauvaise tournure à la fin du mois de
février 2023.
Un putsch déclenché par la capitaine Wendie Renard, suivie par
Kadidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto, a provoqué sa
mise à pied définitive quelques jours plus tard. Remplacée par
Hervé Renard, Corinne Diacre va ensuite s’éloigner des terrains
avant de revenir un peu plus de deux ans plus tard
sur le banc de l’OM. Le temps est passé, mais Corinne Diacre
n’a rien oublié.
Et c’est une sorte de revanche sur ce que certain(e)s lui
reprochaient lorsqu’elle était en poste chez les Bleues. Elle a dit
pourquoi, dans un entretien accordé ce jeudi à L’Équipe.
« C’est marrant, parce que l’OM est venu me chercher pour
ma rigueur. Ça m’a fait légèrement sourire par rapport à certains
qui avaient pu mettre en cause un peu ce côté
rigoureux. » Une même méthode, mais visiblement davantage
de réception du côté des joueuses de l’OM qu’à l’époque chez les
internationales tricolores.
Corinne Diacre a aussi raconté ce qu’elle avait fait pendant
deux ans après avoir quitté l’équipe de France. « J’ai
fait le vide, je me suis occupée de moi. » Et de revenir
sur sa fin d’expérience visiblement traumatisante. « On
disait que je ne souriais pas, mais peut-être qu’à un moment donné,
je n’en avais pas envie. On n’a pas cherché à savoir
pourquoi. » D’ailleurs, l’ancienne coach de Clermont Foot
n’a pas caché avoir une petite soif de revanche maintenant qu’elle
a repris du service.
Corinne Diacre veut prouver
« J’ai envie de prouver que tout ce qui a été dit sur
moi n’était pas forcément vrai, que je suis capable de faire du bon
travail si on m’en donne les moyens. » Mais Corinne
Diacre avait une dernière pique à envoyer en direction de ses
anciens détracteurs. Et elle l’a décochée lorsqu’il lui a été fait
la remarque que son arrivée à l’OM avait braqué les projecteurs sur
la section féminine phocéenne. « Je ne sais pas. Il faut
demander à ceux qui m’ont virée dernièrement si j’amène de la
lumière. »
Et de conclure : « Quand on est en équipe nationale,
certains font parfois très vite des raccourcis, on s’attarde sur la
première rumeur. C’est ça qui était un peu dérangeant. »
Après huit journées de championnat, les joueuses de l’OM occupent
la neuvième place avec quatre points d’avance sur la zone rouge et
sept de retard sur la quatrième place, synonyme de phase
finale.
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