19 June 2025 10:01

comment savoir si une entreprise est inclusive ?

Alors que de nombreux Français envisagent une carrière à l’international, les États-Unis apparaissent souvent comme une destination de choix, en raison de leur dynamisme économique notamment. Mais attention aux apparences : l’inclusivité des entreprises américaines ne se résume pas aux logos arc-en-ciel affichés en juin pour le Mois des fiertés. Pour les candidates et candidats LGBTQI, savoir lire entre les lignes devient une compétence indispensable.

Dans Fast Company, Andrew McCaskill, spécialiste des questions de diversité et lui-même homme noir et gay, tire la sonnette d’alarme :

“La véritable mesure de l’inclusivité, c’est la manière dont une entreprise cultive le sentiment d’appartenance trois cent soixante-cinq jours par an.”

Si certaines structures communiquent volontiers sur leur soutien aux droits LGBTQI, les pratiques internes peuvent, elles, être beaucoup moins progressistes. D’après LinkedIn, seuls 35 % des professionnels LGBTQI se sentent en confiance pour être entièrement eux-mêmes au travail, et trois sur quatre ont déjà modifié leur comportement pour s’adapter à leur environnement.

Avant même de postuler, il est conseillé de réfléchir à ce que l’on attend de son lieu de travail : pouvoir parler librement de son couple, bénéficier d’un congé parental inclusif, ou encore accéder à des soins adaptés (notamment pour les personnes trans). Andrew McCaskill se confie : “Je n’étais pas complètement out au travail avant la trentaine. Aujourd’hui marié à un homme et sur le point de devenir père, je dois travailler dans un espace où je peux être moi-même, sans conditions.”

Oser poser les bonnes questions

La vigilance s’impose donc dès l’analyse de l’offre d’emploi. La présence de termes inclusifs, de références aux groupes de ressources pour les salariés LGBTQI ou à des dispositifs de santé spécifiques est un bon indice. Il est aussi crucial de mener sa propre enquête : scruter les profils des dirigeants sur LinkedIn, consulter les palmarès d’organisations comme Gay & Lesbian Alliance Against Defamation (Glaad) ou Human Rights Campaign, et, surtout, parler avec d’anciens salariés. “Les amis ne laissent pas leurs amis gays travailler pour des entreprises anti-LGBTQI”, résume l’auteur avec humour.

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