Clap de fin pour un champion du monde 2018

Ils sont désormais quatre. Quatre
champions du monde 2018 à avoir décidé de raccrocher définitivement
les crampons.
Raphaël Varane, Blaise Matuidi, Adil Rami… et désormais Steve
Mandanda. Sept ans après le sacre mondial
des Bleus en Russie, un quatrième champion du monde a
décidé de raccrocher les crampons. Et les gants en l’occurrence. Du
haut de ses 35 sélections tricolores mais aussi et surtout ses 797
matches en club sur l’ensemble de sa carrière – dont 613 sous les
couleurs de l’OM – Steve Mandanda a choisi de tirer sa révérence. A
40 ans.
« J’ai eu besoin de prendre mon temps pour l’accepter,
déjà , parce que ce n’est pas simple, mais oui j’arrête,
souffle-t-il ce mercredi dans un entretien accordé à L’Equipe.
J’ai eu une grande période de réflexion parce que j’ai eu
beaucoup d’appels, mais j’ai dit non à chaque fois. » Le
quotidien sportif susmentionné précisant que Le Havre – son club
formateur – Lorient, Guingamp, Brest ou encore Montpellier ont bien
tenté de l’attirer cet été.
La Turquie, l’Arabie saoudite, d’autres horizons se sont ouverts
à lui mais l’intéressé a senti que son heure était arrivée. Après
trois dernières saisons passées à Rennes, dont un acte ultime dans
la peau d’une doublure. Avec un final grandiose au Vélodrome, son
jardin. Lancé dans les derniers instants de la partie par le coach
rennais Habib Beye, Steve Mandanda avoue avoir vécu lÃ
« l’une des plus belles émotions de toute (s)a carrière.
L’instant m’a encore plus touché à la fin avec mon fils
(Sacha) qui est venu sur le terrain. Je suis face au virage
Sud, Leo (Balerdi) me donne son brassard (de
l’OM): « C’est toi le capitaine, tu es chez toi ici
! » Franchement, je ne pouvais pas vivre une meilleure
fin. »
« Ce n’est pas simple », avoue le néo-retraité
A travers son parcours, trois coaches en particulier l’ont
marqué: Eric Gerets, Marcelo Bielsa et bien sûr Didier Deschamps,
avec qui il aura été champion de France en 2010 avec Marseille. Ses
grands regrets: la finale de la Ligue Europa 2018, perdue par l’OM
à Lyon devant l’Atlético de Madrid (3-0). Et son rendez-vous manqué
avec le statut de numéro un chez les Bleus. « Même si j’ai
mal vécu de perdre cette place de numéro un, je m’en suis plus
voulu à moi-même. La facilité, ç’aurait été d’accuser les médias,
le coach. Non, non, le coach (Raymond) Domenech m’a mis
numéro un. Je n’ai pas eu les épaules à ce moment-là pour assumer
ce statut », admet-il.
Et maintenant ? « Pour l’instant, ce n’est pas
simple, confesse Steve Mandanda. Les vacances ont été très
compliquées à partir de la mi-juillet quand tout le monde a repris.
C’est une vie plus solitaire: je me lève, je fais du sport, je vais
jouer au padel mais le temps ne passe pas vite. Et les week-ends
sont durs parce que j’avais toujours l’habitude d’être parti alors
je regarde beaucoup de matches. Pour le coup, j’ai hâte que ma
formation commence au CDES de Limoges. J’ai envie d’apprendre le
management et de mieux comprendre ce qui se passe derrière le
terrain. »
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