Christian Horner, les graves accusations

Helmut Marko a lâché ses coups. Quelques jours après l’annonce
de son départ du groupe Red Bull après plusieurs décennies à
encadrer les jeunes pilotes issus de la filière mise en place par
la société autrichienne, l’ancien pilote s’est longuement confié
dans les colonnes du quotidien néerlandais De Limburger au
sujet des manœuvres de Christian Horner quelques mois après le
limogeage du Britannique.

A cette occasion, il a évoqué des « dernières années pas
agréables, des manoeuvres déloyales et des mensonges » de la
part de ce dernier. Revenant sur la fondation de l’écurie Red Bull
Racing sur les cendres de Jaguar en 2005, Helmut Marko a confié que
Christian Horner avait été « choisi comme directeur de l’équipe
» par Dietrich Mateschitz et lui, qui était « juste un
superviseur ».

Marko a tout fait pour écarter
Horner

Assurant que « le pouvoir a toujours résidé en Autriche
», avec le co-fondateur de Red Bull et lui qui prenaient les
décisions, l’ancien pilote autrichien a vu la situation évoluer en
2022, quelques mois avant le décès de Dietrich Mateschitz. Se
remémorant « une fête en 2022 avant le Grand Prix d’Autriche
», Helmut Marko a évoqué le fait que Christian Horner ait
déclaré que le patron du groupe « ne tiendra pas jusqu’à la fin
de l’année » mais également un rapprochement du Britannique
avec Chalerm Yoovidhya, également co-fondateur du groupe.

Il considère que Christian Horner « a tout fait pour prendre
le pouvoir » après le décès de Dietrich Mateschitz et s’être
« battu pour éviter ça », l’ayant fait « au nom de
l’Autriche ». Ce qu’il est parvenu à faire en prouvant que
Christian Horner « mentait à propos de beaucoup de choses
».

Marko regrette une décision trop
tardive

« Lorsque Chalerm Yoovidhya s’en est rendu compte, il a
changé d’avis sur lui », a-t-il ajouté. Un départ de Christian
Horner et son remplacement par Laurent Mekies qui est intervenu au
début du mois de juillet. Ce qui fait dire à Helmut Marko que
c’était peut-être trop tard pour éviter de voir Max Verstappen
perdre le titre de champion du monde.

« Nous avons agi parce que les performances de l’équipe
étaient en baisse, mais si nous l’avions fait plus tôt, nous
aurions pu redresser la situation plus vite, a-t-il conclu.
J’en suis absolument convaincu. » Des propos qui dessinent
les luttes intestines au sein de l’écurie autrichienne dont les
bruits de paddock s’étaient fait l’écho au cours des mois menant au
limogeage de Christian Horner.