2 December 2025 08:24

« C’était complètement fou »

A l’aube de débuter une nouvelle
saison qui la verra défendre son premier gros globe de cristal,
décroché l’hiver dernier à l’issue d’un final époustouflant qui
l’avait opposée à Lou Jeanmonnot, Franziska Preuss est revenue sur
la chute de la Française dans le dernier virage de l’ultime course
de la saison alors qu’elle avait titre gagné.

Après que la scène a longtemps hanté ses nuits, Lou Jeanmonnot
n’a rien oublié de cette incroyable ultime course de l’hiver
dernier, à Oslo, où la Française, victime d’une chute à 500 mètres
de l’arrivée de cette mass start entrée dans l’histoire du
biathlon, avait laissé échapper un premier gros globe de cristal
sur lequel elle semblait pourtant avoir posé une main ferme. Le
trophée était finalement revenu à Franziska Preuss, toute heureuse
de remporter la Coupe du monde pour la première fois de sa
carrière, à 31 ans.

Et ce après avoir dominé pratiquement toute le saison mais qui
n’était plus pour autant maîtresse de son destin lors de cette
dernière mass start sur la neige norvégienne qui avait débouché sur
l’un des épisodes le plus marquant de ces dernières années dans la
discipline. L’Allemande, qui remettra son gros globe en jeu à
partir de ce mardi à Östersund avec l’individuel pour ouvrir le bal
n’a rien oublié elle non plus de ce final inimaginable qui avait vu
Jeanmonnot partir incroyablement à la faute sous la pression de sa
grande rivale, venue la tasser.

Preuss : « J’étais
soulagée que ce ne soit pas de ma faute »

En y repensant, ce mardi dans L’Equipe,
« Franzi » a presque encore du mal à se dire que ce
moment a bien eu lieu. « C’était complètement fou (…) quand on
est sorties du pas de tir, j’ai pensé : « Oh, est-ce possible
qu’on se batte jusqu’au dernier mètre ? » Et puis, dans le
virage vers le stade, j’ai vu qu’elle tombait. » Les images
avaient prouvé ensuite, contrairement à ce que beaucoup pensaient,
qu’il n’y avait eu aucun contact. Même si cela s’était joué à un
millimètre.

« J’ai aussi senti que je ne l’avais pas touchée (…) Je
suis allée la voir sur la ligne d’arrivée et je lui ai demandé ce
qui s’était passé. Est-ce que je l’avais touchée ? Et elle a dit
non, que c’était de sa faute, qu’elle avait mis son bâton dans son
ski. J’étais un peu… pas heureuse, évidemment, mais soulagée que ce
ne soit pas de ma faute », explique aujourd’hui avec du recul
la tenante du titre allemande, qui se voyait mal ce jour-là
célébrer son sacre.

« C’était totalement normal de ne pas célébrer ma victoire,
parce que j’étais simplement triste pour elle (…) Il m’a fallu
plusieurs jours pour me sentir vraiment heureuse de ce que j’avais
accompli. » Les deux championnes reprendront leur duel ce
mardi. En espérant qu’il se révèle tout aussi épique et
passionnant. Et qu’il sourie cette fois à la Franc-Comtoise.

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