“C’est terminé”: Tadej Pogacar, l’énorme choc

Alors qu’il s’apprête à prendre
sa retraite, Rafal Majka est revenu sur sa découverte du phénomène
Tadej Pogacar, « peut-être le meilleur coureur de l’histoire
».
A 36 ans, Rafal Majka brûle ses derniers feux. Le coureur de
Team UAE-Emirates a en effet décidé de prendre sa retraite Ã
l’issue de la saison. « C’est terminé. L’histoire touche Ã
sa fin, sans regrets » a-t-il confié à la presse
polonaise alors que la Pologne ne fera pas le déplacement jusqu’au
Rwanda, théâtre des Championnats du monde.
Et si Rafal Majka compte quelques belles victoires à son
palmarès parmi lesquelles trois victoires d’étape sur le Tour de
France, c’est dans un rôle de coéquipier que le natif de
Zegartowice a fait l’essentiel de sa carrière. Et le Polonais a
épaulé du beau monde, d’Alberto Contadot à Tadej Pogacar en passant
par Peter Sagan.
« Alberto était capable de dire qu’il allait gagner le
Giro, le Tour ou la Vuelta et ensuite il le faisait. Sagan, en
forme, pouvait tout gagner, trois Mondiaux consécutifs ce n’est pas
quelque chose de normal. Et puis il y a Tadej, qui ne dit pas
grand-chose mais gagne tout. Pogacar parle moins mais gagne
plus », a-t-il confié à leur sujet auprès de
Bici.
« Quelqu’un qui gagne tout et sera une légende »
Et sans surprise, le plus impressionnant aura donc été Tadej
Pogacar. «Quand je suis arrivé chez UAE, j’ai rencontré un
jeune appelé Pogacar. Je pensais qu’il gagnerait quelques courses
et tout d’un coup je me suis retrouvé avec quelqu’un qui gagne tout
et sera une légende », a-t-il soufflé à son sujet.
« Ça a été amusant de courir avec le meilleur cycliste
du monde, peut-être de l’histoire. Cette équipe est comme une
famille et je sais qu’elle me manquera », a-t-il
poursuivi, ajoutant : « À 30 ans j’ai compris
qu’il valait mieux être équipier que de gagner une ou deux courses
par an. Alors j’ai rejoint UAE sans savoir à quel point Pogacar
deviendrait fort. L’aider c’est un autre type de stress. Il
faut être prêt quand il le demande, mais c’est plus facile parce
qu’il peut pratiquement tout gagner. »
Rafal Majka aurait même pu continuer sa carrière mais l’envie de
passer du temps avec sa famille a été la plus forte.
« J’ai encore la motivation pour m’entraîner et courir,
mais je veux passer du temps avec mes enfants. J’ai été loin de ma
famille pendant 24 ans avec huit mois de voyages par an. Mes
enfants ont neuf et cinq ans maintenant, le temps passe
vite. »
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