ce que l’on sait de l’élève en garde à vue après la mort d’une surveillante d’un collège

FAITS DIVERS – Les faits se sont déroulés peu avant 8h ce mardi 10 juin, devant un collège de Nogent en Haute-Marne. Une surveillante est décédée peu après avoir été poignardée par un élève de 14 ans lors d’un contrôle des sacs devant l’établissement scolaire Françoise Dolto.

L’assistante d’éducation du collège, âgée de 31 ans, a été touchée « par plusieurs coups de couteau », « à l’arrivée des élèves au moment d’un contrôle visuel des sacs en présence de la gendarmerie », a indiqué le rectorat dans un communiqué. Elle n’a « malheureusement pas survécu à ses blessures ».

Haute-Marne : ce que l’on sait de la mort d’une surveillante devant un collège de Nogent

L’adolescent suspecté, âgé de 14 ans selon le procureur, a été immédiatement maîtrisé par les gendarmes présents. Il a ensuite été placé en garde à vue à la gendarmerie de Nogent, a précisé la préfecture. Il s’agit d’« un collégien de l’établissement » selon les premières informations disponibles. D’après Le Parisien, il est élève en classe de troisième, tandis que BFMTV indique qu’il est inconnu des services de police.

Interrogée sur le profil du suspect, Élisabeth Borne, qui est arrivée sur place à la mi-journée, parle d’un « jeune d’une famille dont les deux parents travaillent, qui ne présentait pas de difficultés particulières et qui était ambassadeur harcèlement ». La ministre de l’Éducation nationale précise que « le collégien avait fait l’objet en début d’année de deux exclusions temporaires pour perturbation de la classe mais depuis le mois de novembre, il n’y avait pas du tout de difficultés avec cet élève ». Selon Le Parisien, le garçon habite avec son père et sa mère, respectivement âgés de 40 et 39 ans, à Mandres-la-Côte, une commune située à quatre kilomètres de Nogent.

Selon un élève interrogé par BFMTV qui a assisté à l’attaque, l’élève à l’origine de celle-ci « faisait des allers-retours comme s’il réfléchissait à ce qu’il allait faire ». Au moment de l’acte, « une fois que la plupart des élèves sont rentrés dans l’établissement », il a « brandi le couteau sur la surveillante (…), qui crie et tombe au sol », décrit-il. « Dès qu’elle est tombée au sol, la police s’est retournée et l’élève a été interpellé », conclut ce témoin.

Cellule de soutien psychologique

Les cours ont été suspendus ce mardi après-midi et ce mercredi au collège Françoise Dolto, annonce par ailleurs le rectorat à BFMTV.

L’académie de Reims a déployé une équipe mobile de sécurité sur place et va mettre en place d’une cellule de soutien psychologique. Les élèves avaient été confinés le temps de l’intervention des forces de l’ordre.

Ce contrôle de sacs était « prévu de longue date » conjointement avec la gendarmerie, « dans le cadre de la circulaire Retailleau-Borne », a précisé le rectorat.

Des contrôles aléatoires de sacs ont été mis en place après une rixe en mars qui avait provoqué la mort d’un jeune de 17 ans devant un lycée en Essonne. Le ministre de l’Intérieur avait alors promis davantage de « dissuasion et de sanctions » aux abords des établissements scolaires.

Fin avril, au lendemain d’une attaque mortelle dans un lycée à Nantes, le Premier ministre François Bayrou avait annoncé « une intensification des contrôles (…) aux abords et au sein des établissements scolaires ».

Le ministère de l’Intérieur a indiqué ce mardi qu’entre le 26 mars et le 26 mai, 6 002 contrôles ont entraîné la saisie de 186 couteaux et entraîné 32 gardes à vue.

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