Ce coureur français qui va “aussi vite qu’Armstrong”

A 32 ans, Guillaume Martin-Guyonnet s’apprête à attaquer sa
onzième saison chez les professionnels. Coureur de classement
général, souvent à la lutte pour le Top 10 du Tour de France, le
grimpeur de la Groupama-FDJ a terminé la dernière Grande Boucle à
la 16e place, à plus d’une heure de Tadej Pogacar.

Le natif de Paris est donc bien placé pour voir l’évolution de
son sport, qui a pris un tournant marquant ces dernières années.
« Le changement est impressionnant », confie
Guillaume Martin-Guyonnet dans un entretien accordé à l’AFP.

« Il y a énormément de tests en tous genres sur le
matériel et le corps qui font que la performance est de plus en
plus encadrée par la science et qu’on se trompe de moins en moins.
La conséquence est que chaque coureur réussit à tirer le plein
potentiel de sa physiologie. Et donc le niveau global du peloton
est beaucoup plus élevé. »

Dopage ou pas ?

D’une certaine manière, le Français répond à tous ceux qui se
basent sur les temps d’ascension canons réalisés par Tadej Pogacar
ou Jonas Vingegaard pour les accuser de dopage. Sans se prononcer
réellement, le coureur de la Cofidis apporte un éclairage.

« Moi-même, je vois certains temps de montée où je vais
aussi vite qu’Armstrong, confie Guillaume Martin-Guyonnet, en
référence à un dopé notoire. C’est bien la preuve que, par le
fait d’être plus professionnel et de maîtriser tous les aspects de
la performance, on peut quand même atteindre un haut niveau. Après,
il y a un monde entre moi et ceux qui dominent le Tour. Mais je ne
peux pas me permettre de juger ou d’accuser. »