Ce Bleu a simulé une blessure pour ne pas venir en équipe de France !

Appelé très jeune en équipe de
France, Philippe Méxes aura longtemps dû se contenter de miettes
chez les Bleus. Une situation difficile à vivre pour l’ancien
défenseur.
Philippe Mexès n’a que 20 ans lorsqu’il est appelé pour la
première fois en équipe de France. Alors que les Bleus tentent de
repartir de l’avant après une Coupe du monde 2002 totalement ratée,
Jacques Santini le convoque pour un déplacement à Malte. Une
première forcément intimidante pour l’Auxerrois.
« Ma première sélection, c’était à Chypre (NDLR :
à Malte, le 22 octobre 2002) et quand je rentre, il y a Zidane sur
le terrain. Je ne réalise pas totalement. C’est un rêve que je
réalise, donc j’étais tétanisé. Je ne sais pas où me mettre, je ne
sais pas qui je suis. Je me demande ce que je fais là »,
a-t-il ainsi raconté dans le podcast Kampo.
Et la suite sera tout aussi compliquée, le natif de Toulouse
devant ainsi attendre 2012 et Laurent Blanc pour être installé en
charnière centrale. La faute à une concurrence relevée avec
notamment Marcel Desailly, Lilian Thuram, William Gallas mais
également à… Raymond Domenech. Comme de nombreux autres joueurs de
l’époque, Philippe Mexès garde un très mauvais souvenir de l’ancien
sélectionneur tricolore, qu’il avait déjà côtoyé chez les
Espoirs
« Je ne voulais pas y aller quand il y avait
Raymond »
« J’avais envie de rentrer à la maison, je n’avais pas
envie de venir en équipe de France. Déjà en Espoirs, je ne voulais
pas y aller quand il y avait Raymond, a-t-il ainsi expliqué.
Je ne me sentais pas bien dans cette équipe. J’avais
l’impression qu’il me prenait parce qu’il devait me prendre en
fait, parce que les gens disaient ‘voilà c’est le futur Laurent
Blanc et machin’. Mais il n’avait pas envie de me prendre. Et je ne
me sentais pas à l’aise, même en Espoirs. »
« C’est l’extérieur qui a dénigré notre groupe parce que
nous, on s’entendait bien et tu te fais attaquer parce que t’es de
la génération d’après, parce qu’avant il y avait Zidane, il y a une
génération de fous quand même: Henry, Trézéguet… », a
poursuivi Philippe Mexès, avouant avoir simulé des blessures pour
ne pas venir: « Je faisais le blessé. Je disais ‘J’ai mal là’.
Non, je n’étais pas bien. »
Et ce mal-être était même patent en pleine préparation pour la
Coupe du monde 2006. A tel point qu’il a été soulagé d’être parmi
les six joueurs exclus par Raymond Domenech. « Il y avait
meilleur que moi. Je n’avais rien à faire là. Je n’y crois pas en
fait, a-t-il soufflé. Je ne me sentais pas bien. » Et
cela a sans doute à voir avec le sélectionneur. « Je ne pouvais
pas le voir, que ce soit en Espoirs ou en équipe de France, je ne
l’ai jamais aimé, a-t-il lancé. Je ne me sentais pas bien.
‘Le bélier ne joue pas avec le scorpion, le scorpion ne joue pas
avec le taureau…’ Pour moi, ce n’est pas du foot, on n’est pas au
théâtre. »


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