Cazaute: “On a écrit l’histoire”

La déception liée à la défaite de
jeudi en quarts de finale des Mondiaux contre le Brésil, que les
Bleues ont longtemps fait souffrir, n’empêche pas la capitaine
Héléna Cazaute et les Françaises de penser qu’elles ont basculé
dans une autre dimension au cours de ce tournoi et peuvent
désormais rêver de titiller les sommets.
L’équipe de France féminine de volley attendait depuis 51 ans de
disputer de nouveau des Mondiaux. Pour leur grand retour dans la
compétition, cette semaine à Bangkok, les Bleues ont réussi
l’exploit de frapper aux portes du dernier carré. Certes, les
joueuses de l’entraîneur espagnol César Hernandez, que beaucoup de
supporters tricolores voient aujourd’hui comme un magicien, ne sont
pas parvenues à s’ouvrir les portes des demi-finales. La faute Ã
leur défaite (en trois sets) de jeudi en quarts de finale face au
Brésil, que les Françaises ont pourtant fait trembler pendant deux
sets et demi.
Il s’en est même fallu d’un challenge demandé par le
sélectionneur brésilien et d’un doigt, celui d’Héléna Cazaute sur
un bloc sur une balle de set dans la deuxième manche qui a vu les
Bleues, qui pensaient que l’attaque brésilienne avait terminé en
dehors des limites du terrain sans avoir été touchée, s’en procurer
quatre au total, pour que la France ne prenne un set aux terribles
Brésiliennes.Les tombeuses héroïques de la Chine n’y sont
finalement pas parvenues et se sont arrêtées là . Leur incroyable
(et inimaginable) performance en Thaïlande laisse néanmoins penser
aux Tricolores, certaines d’avoir passé un cap lors de ce
championnat du monde, qu’elles peuvent désormais s’asseoir à la
table des meilleures et même leur damer le pion, et ce sans avoir
besoin de trop rêver.
Hernandez : « Le
projet en est à son début, nous avons franchi les premières
marches »
L’expérimentée passeuse Nina Stojiljkovic (29 ans), qui a tout
connu (mais surtout des bas) depuis ses débuts en sélection est
persuadée qu’il y aura un avant et un après Bangkok. « Ça fait
maintenant dix ans que je suis en équipe nationale et depuis le
début, on espérait atteindre ce niveau. Maintenant, on y est et on
arrive à accrocher de grosses équipes. Cet été aura été un grand
pas vers le haut niveau pour le volley féminin français. »
Cazaute estime elle aussi que Bangkok pourrait avoir valeur
d’électrochoc. « On peut être fières du parcours qu’on a
accompli. Gagner un huitième de finale contre la Chine, ce n’était
pas écrit et on l’a fait, on a écrit l’histoire. »
César Hernandez n’est pas du même avis, et pour l’homme fort des
Bleues, tout reste à faire. La différence aujourd’hui, c’est que
les Françaises disposent des clés. « Le projet en est à son
début, nous avons franchi les premières marches, dans un an, nous
devrons continuer à progresser. » Dans un an, l’Euro (21 août
au 6 septembre) attend la France, qui fera cette fois partie des
outsiders. Une sacrée et ô combien plaisante nouveauté.
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