Catastrophe confirmée pour le XV de France

Après la claque reçue samedi soir
contre l’Afrique du Sud (17-32), il est difficile de ne pas être
très négatif concernant le XV de France.
Il n’y aurait pas eu de revanche, dans tous les cas, car une
victoire en test-match n’aurait pas rendu aux Bleus le quart de
finale perdu en Coupe du monde. Mais pour le XV de France, c’est
tout de même une deuxième claque reçue avec cette défaite contre
l’Afrique du Sud (17-32) samedi soir au Stade de France.
Les Bleus ont tendu l’autre joue, en quelque sorte, et ce revers
est douloureux à encaisser. Il est moins préjudiciable, car l’enjeu
était moindre. Mais il est lourd de sens, car les hommes de Fabien
Galthié ont été surclassés en fin de rencontre par des champions du
monde pourtant sanctionnés en première période.
« Ce qui me pose problème c’est que les Sud-Africains
prennent un carton rouge, c’est-à -dire qu’ils sont à 14 contre 15 Ã
la 39e minute, a observé Philippe Saint-André sur RMC. Et
en deuxième mi-temps, on n’a pas existé. On n’a pas existé dans le
combat. On a été pris en mêlée, on a été pris en touche, on a été
pris dans les duels aériens. On avait même l’impression que les
Sud-Africains étaient plus nombreux que nous alors qu’ils étaient
14 contre 15. »
C’est terrible pour Galthié et pour le XV de France
Que s’est il passé ? « Après le rouge, les
Sud-Africains sont repartis sur ce qu’ils maitrisent le mieux,
c’est-à -dire de l’occupation et du concassage avec les avants. Et
sur la deuxième période on n’a plus rivalisé, le rouleau
compresseur sud-africain a petit à petit épuisé les Français pour
nous faire exploser dans les 30 dernières minutes »,
explique l’ancien international Louis Picamoles, qui ne peut que
constater les dégâts: « Même si j’aurais aimé un résultat
différent, sur le match il n’y a quand même pas trop de débat pour
moi. »
C’est sans doute ça le pire. Cette fois, le XV de France ne peut
pas se réfugier derrière l’arbitrage ou des faits de jeu malheureux
pour analyser cette défaite. Les Sud-Africains, dominateurs grâce Ã
leurs avants et leurs remplaçants, ont affiché une supériorité
effrayante à deux ans du prochain Mondial. Le chantier paraît
immense pour les Bleus. « Je pense que Fabien Galthié a
mal à la tête », confie ainsi Saint-André.
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