Canicule, vague de chaleur, nuit tropicale… Les termes à connaître pour mieux appréhender la chaleur qui arrive

Si vous supportez mal la chaleur, ces prochains jours ne devraient pas vous plaire. La première canicule de l’année 2025 devrait avoir lieu d’ici au week-end prochain, la faute à un blocage “en Omega”, qui fera remonter de l’air très chaud en provenance du Sahara.
Un phénomène météo récurrent en été qui fera de nouveau émerger dans l’actualité des termes anxiogènes comme canicule, vague de chaleur, nuit tropicale. Des mots qui répondent à une définition bien précise, qui parfois peut varier selon les villes.
Un pic de chaleur désigne une chaleur intense mais de courte durée, allant de un ou deux jours, et qui présente un risque pour les personnes fragiles ou surexposées à la chaleur. Pour parler de vague de chaleur l’indicateur thermique national doit remplir deux critères : être supérieur ou égal pendant un jour à 25,3 °C et être supérieur ou égal à 23,4 °C pendant au moins 3 jours. Pour calculer cet indicateur, Météo France calcule la température moyenne mesurée à l’échelle du pays, en faisant la moyenne des températures minimales et maximales sur 30 stations météorologiques réparties de manière équilibrée en France.
La vague de chaleur se termine lorsque l’indicateur thermique national redescend sous 23,4 °C pendant 2 jours consécutifs ou lorsqu’il redescend même une journée sous 22,4 °C. Une vague de chaleur peut donc englober des jours de canicule.
Pour parler de canicule en France, il faut des températures élevées, de jour comme de nuit, pendant au moins trois jours. Selon les départements, ces températures à atteindre sont différentes. Ainsi, on considère qu’il y a une canicule à Toulouse quand les températures maximales seront supérieures à 36 °C et les températures minimales supérieures à 21 °C, pendant au moins trois jours.
À l’inverse, à Paris, il faut qu’il fasse au moins 31°C la journée et pas moins de 21°C la nuit pendant au moins trois jours, alors qu’à Nîmes, ces valeurs sont portées à 36°C la journée et à 23°C la nuit. Consultez le détail des seuils à atteindre de nuit et en journée selon les départements sur notre carte.
Les nuits peuvent être parfois insupportables en période de fortes chaleurs. Un terme devenu récurrent l’été en France. François Gorand, ingénieur-prévisionniste à Météo France explique sur la chaîne Youtube de l’organisme que le terme de nuit tropicale est une “définition informelle, employée quand les températures minimales ne passent pas en-dessous de 20 degrés au cours de la nuit”, et ce jusqu’au petit matin.
On les appelle ainsi car ce sont des températures observées très couramment dans les tropiques mais ce terme reste un “abus de langage entre météorologues”, concède François Gorand. De 1976 à 2005, Météo France a recensé moins d’une dizaine de “nuits tropicales” sur l’ensemble de l’Hexagone, à l’exception du pourtour méditerranéen, de l’Aude et des vallées du Rhône.
En février 2021, Météo France publiait une synthèse dans laquelle elle mettait en avant le risque de forte augmentation du nombre de nuits tropicales. Le publication indiquait que dans le pire scénario, “en milieu de siècle, les zones urbaines telles que Paris, Lyon et la vallée de la Garonne seront touchées” par des nuits tropicales plus fréquemment et que l’augmentation pourrait atteindre 90 jours par an dans le sud de la France d’ici 2100.
L’an dernier, Nice a enregistre 61 nuits tropicales consécutives, du 6 juillet au 3 septembre. En 2022 , Nice avait dépassé les 104 nuits tropicales.
Le chiffre pourrait parfois être vertigineux, les 40 ressentis étant allègrement dépassés dans certaines prévisions météo dans la moitié Nord. La température ressentie, c’est la sensation de froid ou de chaleur ressentie par une personne, contrairement à la température de l’air, traditionnellement communiquée.
Comme le rappelle Météo France, cet indice appelé “Indice de confort thermique” dépend des conditions météorologiques, mais aussi d’autres facteurs tels que les vêtements portés, le type d’activité pratiquée et l’acclimatation à un certain milieu qui influencent le ressenti de chaque personne.
Attention, un ressenti de 40, n’est pas exprimé en degrés, mais il correspond à un indice. Pour la chaleur, l’indice Humidex exprime un inconfort dû à la chaleur et l’humidité. Il associe la température prévue à l’ombre et la température du “point de rosée”, c’est-à-dire la température à laquelle la vapeur se condense.
“Plus la température est élevée avec une humidité relative (ou température du point de rosée) élevée, plus l’inconfort sera élevé”, explique La Chaîne météo. À Paris, l’indice humidex le plus élevé fut de 43 lors de la canicule d’août 2003. Il aurait pu être encore plus élevé, mais cette canicule était accompagnée d’air sec. Cet indice ne tient compte que de la température à l’ombre et de l’humidité. Le site météociel permet par exemple de voir l’indice humidex en temps réel en France.
Ce lundi après-midi, il atteignait 41 dans le Sud-Est du pays, témoignant d’un inconfort, alors qu’il était inférieur à 30 sur la majorité du pays.
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