Bozon réagit à sa non-sélection

Absent de la liste de Yorick
Treille pour les Jeux d’hiver de Milan-Cortina, l’attaquant de
l’Équipe de France de hockey Tim Bozon a fait part de sa déception
suite à sa non-sélection au média suisse Blick.
Ce mardi, la Fédération française de hockey a dévoilé la liste
des 25 joueurs qui feront partie de l’aventure olympique en février
prochain du côté de Milan-Cortina. Si les cadres indéboulonnables
comme Pierre-Edouard Bellemare ou Stéphane da Costa seront bien
présents, une absence est tout de même à noter : celle de Tim
Bozon.
L’ailier de 31 ans qui évolue du côté du très relevé championnat
de Suisse au Genève-Servette, est un membre régulier des
rendez-vous de l’Équipe de France depuis sa première sélection
contre la Slovaquie en mai 2013. Présent dans les rangs de Bleus
lors de sept éditions du Championnat du monde élite, c’est dans les
colonnes du média suisse Blick que le natif de Saint-Louis
aux États-Unis a fait par de sa déception de ne pas être du voyage,
expliquant que cette annonce avait été vécue « comme un coup de
massue, parce que j’étais supposé y aller. »
« J’ai le sentiment qu’on m’a menti »
Malgré une bonne saison du côté de Genève, Tim Bozon n’a plus
porté le chandail de l’Équipe de France depuis mai dernier et les
Championnats du monde. Il avait d’ailleurs été auteur d’un but lors
de son ultime match contre la Slovénie. « Sur les cinq derniers
Championnats du monde depuis la remontée (en 2022), je suis le
meilleur marqueur de l’équipe. Je joue dans un gros championnat, je
tourne à un demi-point par match depuis trois ans, je mets une
quinzaine de buts par saison », déclare-t-il notamment.
Alors qu’à ses yeux, le problème ne semble pas se situer sur la
glace, Tim Bozon y voit « une affaire personnelle », et estime que
le sélectionneur Yorick Treille lui « fait payer quelque chose »,
ajoutant qu’un « problème d’attitude » aurait été évoqué. Dans son
article paru ce mardi, le site spécialisé Hockey Archives
évoque également un possible « caractère difficile » du joueur et
précise par ailleurs qu’il n’était même pas inscrit dans la
pré-liste. Une situation dont les débuts pourraient remonter à il y
a quelques mois. Alors entraîneur du Genève-Servette de Tim Bozon,
justement, Yorick Treille a été remercié à la suite de mauvais
résultats. L’ailier, alors en retour de blessure n’a pas eu les
performances escomptées et s’est défendu quant à cette période : «
Quand il était coach à Genève, je n’ai pas joué mon meilleur
hockey. Ça, je le reconnais volontiers. Sauf que c’était une
coïncidence. J’avais eu un été compliqué, une préparation
perturbée, des blessures, un retard physique énorme. […] C’est
aussi pour cela que je trouve injuste ce qui arrive. Les deux
dernières rencontres avant son licenciement, j’ai commencé à monter
en puissance. Et juste après son départ, je fais mes deux meilleurs
matches, c’est factuel. Je pense qu’il s’est senti trahi. Mais de
mon côté, il n’y a jamais eu la moindre intention de jouer contre
lui. » Avant d’ajouter : « Mais après son licenciement à Genève,
j’ai soudainement disparu (des listes de l’Équipe de France). Pour
moi, c’est clair. Dans sa façon de me parler, dans son ton, j’ai
ressenti beaucoup de haine. »
Auteur de trois précieux points lors du tournoi de qualification
olympique, Tim Bozon se défend d’être un joueur difficile et
affirme qu’il n’y a pas de problème au sein du groupe : « J’ai
appelé des cadres de l’équipe de France. Tous m’ont confirmé qu’il
n’y avait jamais eu de souci avec moi. […] J’ai le sentiment qu’on
m’a menti, qu’on m’a sorti des raisons qui ne tiennent pas la
route. Moi, j’assume mon caractère, j’assume mes défauts. Mais ce
qu’on me reproche là, ce n’est pas la réalité ».


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