Bernal remporte une étape encore perturbée

Egan Bernal a remporté la 16e
étape de la Vuelta, plus de quatre ans après son dernier succès en
World Tour. Mais le Colombien n’était pas au courant de sa victoire
au moment où il a franchi la ligne, puisque l’étape a été
raccourcie de huit kilomètres en raison de manifestions
pro-palestiniennes.
C’est sans doute la victoire la plus attendue et la plus
improbable de sa carrière ! Egan Bernal, passé tout près de devenir
paraplégique en janvier 2022 après un terrible accident, n’avait
pas regoûté à la victoire dans une course World Tour depuis. Mais
il a remporté ce mardi la 16e étape de la Vuelta… sans lever les
bras ! Le champion de Colombie n’était en effet pas au courant que
l’arrivée serait jugée avant la dernière ascension.
Les organisateurs avaient décidé une vingtaine de minutes plus
tôt de raccourcir l’étape de huit kilomètres en raison de
manifestions pro-palestiniennes, mais l’information n’était pas
arrivée jusqu’à l’oreillette du coureur d’Ineos Grenadiers, qui a
donc passé la ligne blanche comme si de rien n’était. La semaine
passée, des manifestations avaient déjà perturbé l’arrivée à Bilbao
et la 11e étape n’avait désigné aucun vainqueur. Cette fois, Egan
Bernal est bien le vainqueur du jour, et il décroche la 22e
victoire de sa carrière, sa première sur la Vuelta. Il a devancé
Mikel Landa et Brieuc Rolland, ses compagnons d’échappée. Arrivé
près de six minutes plus tard dans le peloton principal, Jonas
Vingegaard conserve le maillot rouge.
Almeida devra retenter sa chance
mercredi
Si cette étape de moyenne montagne s’est terminée dans la
confusion, elle avait débuté de façon classique, avec une échappée
qui a mis du temps à se former, avant que 17 coureurs ne se fassent
la belle après une cinquantaine de kilomètres. Parmi eux, Egan
Bernal, le mieux classé au général (14e à 15’42 de Vingegaard),
mais aussi Mikel Landa, Marc Soler, Bob Jungels, Nico Denz et cinq
Français : Clément Braz Afonso, Rudy Molard, Brieuc Rolland
(Groupama-FDJ), Victor Guernalec et Louis Rouland (Arkéa-BxB
Hotels). Dans l’Alto de Groba, classé en 1ere catégorie, Landa a
accéléré, et il a été rattrapé dans la descente par Bernal, Braz
Afonso, Rolland et Denz.
Ces deux derniers ont craqué dans l’ascension suivante, et un
trio allait donc se jouer la victoire dans la montée finale de
Mos-Castro de Herville. Sauf qu’il n’y a pas eu de montée finale,
et que Braz Afonso a été victime d’une crevaison. Bernal s’est donc
imposé après cette étape qui va rester longtemps dans sa mémoire,
lui dont la dernière victoire dans un Grand Tour remonte au Giro
2021. Loin derrière, malgré l’accélération des coureurs de
Bahrain-Victorious, Jonas Vingegaard n’a pas été mis en danger et
conserve toujours 48 secondes d’avance sur Joao Almeida. Privé de
l’ascension finale pour tenter de grappiller du temps sur le
Danois, le Portugais tentera de remettre ça mercredi, lors de
l’étape qui arrivera à l’Alto de El Morredero (8,8km à 9,5%). Si
l’étape va au bout.
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