beIN Sports part au clash avec la LFPÂ !
La situation est très tendue
entre la LFP et son diffuseur beIN Sports, qui hausse le ton avant
la reprise de la Ligue 1.
À trois semaines de la reprise de la Ligue 1, le torchon
brûle entre la LFP et beIN Sports. La chaine qatarie, qui détient
toujours les droits du match du samedi après-midi (à 17h) avec le
choix 1 ou le choix 2 en alternance, ne veut plus être limitée dans
sa programmation. Elle ne peut actuellement pas diffuser plus de
huit fois la même équipe dans la saison ni retransmettre deux
week-end consécutifs le même club, ce qui la prive très souvent du
PSG et de l’OM.
Selon
L’Equipe, Yousef al-Obaidly a donc adressé vendredi
midi un mail piquant à Nicolas de Tavernost, récemment nommé à la
tête de LFP Media, qui refuse de revoir les conditions de l’accord
initialement conclu. « Alors que LFP Media fait la leçon Ã
beIN Sports sur le respect contractuel, nous trouvons curieux que
de nombreux autres diffuseurs, ces dernières années, aient été
autorisés à réécrire, annuler ou abandonner leurs engagements
contractuels – ce qui a gravement nui à la valeur du football
français », écrit le dirigeant qatari.
beIN Sports réclame « un traitement équitable »
« Pendant ce temps, beIN Sports a été le seul diffuseur
à rester fidèle à la LFP – et pourtant, nous sommes toujours
traités comme une sorte de banque à la demande de LFP Media, et
pire encore, comme des citoyens de troisième classe »,
poursuit-il, demandant à la Ligue de football professionnel dirigée
par Vincent Labrune « un traitement équitable – pas de
nouveaux droits majeurs, pas de renégociation de contrat –
simplement un traitement juste. »
Pour Yousef al-Obaidly, les restrictions en vigueur sont
« injustifiées et disproportionnées ». Et elles
« n’ont plus lieu d’être, compte tenu de la résiliation
anticipée de l’accord entre LFP Media et DAZN ». Cette
situation dénoncée par beIN Sports rappelle celle vécue par Canal+
après le fiasco de Mediapro. La chaîne cryptée avait voulu
renégocier les droits TV de la Ligue 1, qu’Amazon avait obtenus Ã
la baisse, mais la LFP s’y était opposée, obtenant ensuite gain de
cause devant la justice.
« LFP Media serait bien avisé de tirer des leçons des
erreurs répétées du passé »
« La grande ironie, c’est que la valeur du football
français s’est effondrée ces dernières années, en grande partie
parce que la LFP et LFP Media n’ont pas su préserver leurs
relations les plus précieuses – celles avec les diffuseurs, et en
particulier le partenariat stable entre beIN Sports et Canal+, qui
a si bien servi le football français pendant près d’une
décennie », regrette amèrement Yousef al-Obaidly.
« Et nous en sommes là , à devoir échanger des lettres
concernant le choix d’un seul match de Ligue 1, alors même que beIN
Sports paie 78,5 millions d’euros pour ce match – malgré l’absence
totale de marché – et que ces millions constituent la seule source
de revenus domestiques garantie pour la Ligue 1. (…) Nous suggérons
que LFP Media serait bien avisé de tirer des leçons des erreurs
répétées du passé ; à savoir, préserver la seule relation de
diffusion et la seule source de revenus garantie qui lui reste, et
construire un partenariat pour l’avenir. »
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